Du point de vue de la Santé publique, érigée en priorité des priorités par les autorités marocaines depuis les tout premiers jours de la crise, et véritable ligne directrice des décisions prises par nos gouvernants, ce prolongement de l’état d’urgence sanitaire est des plus salutaire.
La décision du gouvernement de prolonger jusqu’au 20 mai l’état d’urgence sanitaire est une sage décision. Car qu’on se le dise : le Maroc est loin d’en avoir fini avec le coronavirus. L’évolution de la situation épidémiologique du Royaume ces derniers jours, caractérisée par une accélération du nombre de contaminations, le montre amplement.
La journée du vendredi 17 avril a d’ailleurs été marquée par un record de contaminations depuis le début de la crise, avec 281 nouveaux cas en 24 H. La situation n’est pas alarmante, mais elle appelle à redoubler de vigilance et ne pas se relâcher.
La gestion de la crise par les autorités marocaines, exemplaire jusque là sur bien des aspects, a permis de ralentir la vitesse de propagation du virus, et probablement de sauver des milliers de vies.
Mais le virus n’est pas éradiqué. Il est maitrisé, ralenti, mais pas éradiqué. Ce n’est donc pas le moment de baisser la garde. D’autant que le mois sacré du Ramadan, dont le début est prévu pour la semaine prochaine, est une période propice aux rassemblements en tout genre, constituant ainsi un terreau fertile pour la propagation du virus.
Du point de vue de la Santé publique, érigée en priorité des priorités par les autorités marocaines depuis les tout premiers jours de la crise, et véritable ligne directrice des décisions prises par nos gouvernants, ce prolongement de l’état d’urgence sanitaire est des plus salutaire.
Du point de vue économique, ce prolongement, associé au confinement qu’il impose, ne manquera pas d’enfoncer encore plus une activité économique déjà à genoux. Mais gouverner impose parfois des choix difficiles. Et les autorités ont résolument fait celui de protéger la société marocaine, plaçant la santé des citoyens au-dessus de toutes autres considérations.
Pour ce qui est de la question économique, les mesures de soutien prises par le Comité de veille économique ont, certes, permis d’amortir le choc, pour le moment, que ce soit pour les entreprises ou les ménages. Mais c'est loin d’être suffisant sur le long terme. Il faudra une autre série de dispositions fortes afin de maintenir à flot, autant que faire se peut, l’activité économique. Il faudra aussi lancer, sans plus tarder, la réflexion sur la sortie de crise, pour assurer au mieux le redémarrage progressif des différents secteurs d’activité et la relance vigoureuse de l’économie nationale.
En attendant, restons confinés, responsables et solidaires. C'est le seul moyen dont nous disposons pour venir à bout de ce tueur invisible.
Par A.E
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