Le coût des catastrophes naturelles en 2017 s'élève à 136 milliards de dollars, contre 65 milliards l'an dernier, soit le troisième plus élevé de l’histoire pour les assureurs, selon une estimation du groupe Swiss Re.
Dans un communiqué, le réassureur suisse évalue à 306 milliards de dollars les pertes économiques provoquées par ces catastrophes cette année, un chiffre nettement supérieur aux 188 milliards de 2016 et à la moyenne de 190 milliards de dollars des dix dernières années.
Cette progression s'explique principalement par les trois ouragans, Harvey, Irma et Maria, qui ont touché les États-Unis et les Caraïbes, mais aussi par les incendies survenus en Californie.
Le bilan humain s'est, lui, stabilisé, avec plus de 11.000 pertes en vies humaines durant l'année qui s'achève.
Ces trente dernières années, plus de 2,5 millions de personnes ont été tuées dans des catastrophes naturelles, dont les trois-quart liées à des événements météorologiques extrêmes, avec des dommages s'élevant à 4.000 milliards de dollars, selon un rapport de la Banque mondiale.
«Le typhon Haiyan, le plus puissant à avoir jamais touché les Philippines, donne à voir combien le changement climatique intensifie la sévérité des événements météorologiques extrêmes», a déclaré le président de la BM, Jim Yong Kim.
«De tels événements tragiques montrent au monde qu'il ne peut plus s'offrir de remettre à plus tard une baisse des émissions de gaz à effet de serre, et qu'il faut aider les pays à se préparer à vivre dans un monde où les risques seront plus grands», a-t-il fait observer.
Les pays en développement réclament une aide substantielle des pays riches au titre des «pertes et dommages» subis à cause du réchauffement climatique, l'une des principales questions dans l'agenda des négociations climatiques.
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