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"Le secteur des assurances est l’un des plus impactés par les risques climatiques"

"Le secteur des assurances est l’un des plus impactés par les risques climatiques"

(Hassan Boubrik, Président de l'ACAPS)

 

En marge du Moroccan Sustainable Insurance Day, Hassan Boubrik, président de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (Acaps), est revenu sur les enjeux inhérents à l’assurance durable au Maroc.

 

 

 

Finances News Hebdo : Où en êtes-vous par rapport à la feuille de route «Finance climat» mise en place l’année dernière lors de la COP22 organisée à Marrakech ?

 

Hassan Boubrik : Nous travaillons sur différents aspects de la feuille, qui concernent plusieurs acteurs et d’autres régulateurs. D’ailleurs, cela est conforté par la signature de la convention entre le ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable, l’ACAPS et la Fédération marocaine des socié­tés d’assurances et de réassurance (FMSAR).

L’objectif recherché à tra­vers cet instrument est de faciliter le financement de la part du secteur des assurances de la stratégie nationale du développement durable. Désormais, l’ACAPS admettra de façon automatique les couvertures des réserves techniques afférentes aux investissements de la stratégie nationale précitée.

 

A lire sur le même thème :  Finance verte : les assureurs verdissent leurs actifs

 

F.N.H. : Les multiples risques climatiques et la virulence des catastrophes naturelles récur­rentes sont-ils de nature à bousculer le businessmodel des sociétés d’assurances ?

 

H. B. : Je ne pense pas que les fac­teurs évoqués puissent changer le busi­nessmodel des sociétés d’assurances. Toutefois, il faut garder à l’esprit que l’intensification des phénomènes évo­qués est susceptible de bouleverser plusieurs branches d’activité. A mon sens, c’est l’humanité qui risquerait d’être menacée.

Le secteur des assurances est l’un des plus impactés par les risques catastrophiques, de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses. Une augmentation des températures de plus de 2 degrés ren­drait impossible la couverture assu­rancielle des catastrophes naturelles. Pour cause, l’importance des capitaux à mobiliser aurait pour conséquence l’augmentation vertigineuse des prix pour les assurés.

Afin d’éviter cette situation périlleuse, les acteurs font des efforts pour mieux comprendre, modéli­ser et quantifier les risques susmention­nés. Les autorités de contrôle s’attèlent également à mettre en place des règles prudentielles adéquates.

 

 

F.N.H. : Concrètement, que fait l’Autorité de contrôle pour déve­lopper l’assurance durable au Maroc ?

 

H. B. : L’organisation de la rencontre internationale Moroccan Sustainable Insurance Day est importante. En effet, cet évènement international, qui regroupe des experts chevronnés issus de plusieurs pays étrangers très avan­cés en la matière, favorise le par­tage d’expertise. L’ACAPS, qui mettra en place un dispositif réglementaire susceptible de susciter une plus forte implication du secteur des assurances dans le développement durable, travaille également avec le Forum de l’assurance durable. Ce dernier regroupe près de 30 régulateurs internationaux. En définitive, nous mettons notre expertise à la dis­position des acteurs de l’industrie des assurances au Maroc. ■

 

 

 

Propos recueillis par M. D.

 

 

 

 

 

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