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Urgence climatique: les yeux rivés sur l’avenir

Urgence climatique: les yeux rivés sur l’avenir

Les défis climatiques, en plus d’asphyxier la vie sur terre, portent atteinte à plusieurs de ses ressources. Le Maroc comme le reste du monde ne cessent d’en pâtir au fil des ans.

2022 a été l'année des extrêmes météorologiques au Maroc, une année à la fois chaude et sèche.

 

Par M. Boukhari

Le changement climatique fait peser une menace de plus en plus grandissante sur la disponibilité des ressources dans le monde. Au Maroc, le cri d’alarme a été lancé depuis quelques années déjà. En effet, de par sa situation géographique, le Royaume demeure fortement exposé aux répercussions des conditions météorologiques et climatiques. Une situation qui l’a, par conséquent, plongé dans un stress hydrique sans précédent.

A l’instar de bon nombre de pays, le Maroc connaît de longues périodes de sécheresse très rudes qui touchent toutes les régions du pays, et ce en raison de la faiblesse des précipitations et de moult épisodes caniculaires.

De fait, l’année 2022 a été proclamée comme la plus chaude jamais enregistrée au Royaume depuis plus de 40 ans. Un constat qui, de toute évidence… fait froid dans le dos. Le 10 mai 2023, la Direction générale de la météorologie (DGM) a présenté le rapport sur l’état du climat au Maroc en 2022. A cette occasion, Abdelfattah Sahibi, Directeur général de cette institution, a affirmé que «l’année agricole, qui coïncide avec la saison hydrologique du 1er septembre 2021 au 31 août 2022, a été aussi la plus sèche durant au moins les 40 dernières années avec un déficit pluviométrique de 46%».

Par ailleurs, la question de la pénurie d’eau est sans cesse remise sur la table, compte tenu de tous les effets irréversibles que peut avoir la rareté de cette ressource ô combien vitale. En marge de la Conférence des Nations unies sur l’eau 2023 tenue à New York avec la participation du Maroc, un programme d’action pour l’eau a été adopté.

A travers ce dernier, les Etats membres se sont engagés à accélérer le progrès vers l’objectif visant à garantir l'accès à l’eau et à l’assainissement et à assurer une gestion durable des ressources hydriques. «Le Maroc a toujours su anticiper la problématique de la rareté de la richesse eau. D'abord, à travers la grande politique des barrages et la rétention des eaux pluviales, et maintenant avec l'installation des stations de dessalement de l'eau de mer», souligne Adil Gaoui, président de l’Association marocaine de l’hydrogène et le développement durable.

Et de poursuivre : «La sécheresse constitue le facteur aggravant le plus enregistré dans notre pays. L'important impact sur l'agriculture et l'approvisionnement en eau potable poussent le pays à réfléchir à des solutions adaptées et concrètes, comme la rationalisation de la consommation de l'eau, le traitement des eaux usées et récemment le dessalement de l'eau de mer».

 

Une mobilisation de tous

Afin de venir à bout des défis de l’eau au cours des 30 années à venir, les pouvoirs publics ont élaboré le Plan national de l’eau (PNE) 2020-2050. Cette feuille de route a pour objectif principal d’améliorer l’offre en eau via la concrétisation d’une série de programmes comprenant notamment des constructions de barrages, des connexions de bassins hydrauliques et des constructions de stations de dessalement d’eau de mer.

Pour ce qui est de la lutte contre les défis climatiques présents et futurs, Adil Gaoui précise que «notre pays s'industrialise davantage et nous devrions donc rester vigilants à installer, dès le démarrage des unités industrielles, des habitudes de basse consommation d'énergie, de limitation des rejets de polluants chimiques et d'installation de sources d'énergies renouvelables telles que le solaire et l'éolien».

Il considère également qu’audelà des secteurs d'activités industrielles, les bonnes habitudes énergétiques de consommation et de rejet devraient aussi s'installer dans le résidentiel. «Tous les citoyens marocains sont concernés par la rationalisation des ressources naturelles et énergétiques, y compris l'eau. Un usage maîtrisé conjugué à de la production verte sont les clés pour réussir cette transition énergétique subie par les changements climatiques», a-t-il insisté.

 

 

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