Belassur change de nom et devient BeAssur. Cette décision s’inscrit dans un plan stratégique global visant à faire du courtier un opérateur majeur au Maroc et dans la région d’ici 2020. Pour réussir ce tour de force, le patron de BeAssur, Mehdi Tazi, s’est entouré de pointures.

Mehdi Tazi ne perd pas de temps. L’ex-PDG de Saham Assurance compte bien se faire un nom dans le domaine du courtage en assurance et en réassurance. C’était son ambition lorsqu’il a pris, il y a quelques mois, une participation majoritaire dans le cabinet Belassur, fondé en 1976 par Mohamed Belmkadem.

L’objectif était alors clairement circonscrit : faire de Belassur, l’un des 10 cabinets les plus importants du marché, un acteur de référence au Maroc, puis dans un second temps en dehors des frontières, en matière de courtage en assurance et en réassurance.

Six mois plus tard, Mehdi Tazi se donne les moyens de ses ambitions, à travers notamment trois initiatives majeures, dont la première concerne la mise en place d’une nouvelle approche dans la pratique du courtage. Autrement dit, réinventer le métier, à travers notamment l’instauration d’une nouvelle vision à valeur ajoutée qui tranche avec l’image ringarde que véhicule la profession. Une profession qui «souffre d’une image désuète, administrative et bureaucratique».

«Nous voulons plutôt repenser notre manière de faire notre métier», explique, à ce titre, Mehdi Tazi, précisant que «les métiers de l'assurance de façon générale sont perçus comme très administratifs, procéduriers, parfois opaques. Dans ce monde, le chaînon de l'intermédiaire a un rôle qui mériterait d'être clarifié».

«Notre ambition est de rendre le métier plus simple et notre rôle plus clair», ajoute-t-il. Comment réussir alors ce tour de force ?

Pour Mehdi Tazi, «cela passe concrètement par deux grands chantiers que nous menons depuis quelques mois». «Le premier concerne un chantier technologique destiné à fournir à nos assurés les outils digitaux leur permettant de gérer leurs assurances plus clairement», affirme-t-il, tandis que «le second est un chantier services visant à proposer à nos assurés des services à forte valeur ajoutée».

C’est dans cette optique que le cabinet vient de lancer BeAssur Risk Management, une entité qui accompagne ses clients sur la durée dans la prévention des risques. «Ces chantiers sont en cours. Nous déploierons nos services au fur et à mesure au courant de l'année à venir», assure Tazi.

Belassur devient BeAssur

La deuxième grande initiative prise par Mehdi Tazi est le changement d’identité visuelle. Ce choix n’est pas le fruit du hasard, mais s’inscrit plutôt dans la vision stratégique du cabinet.

«J'ai souhaité d'une part rafraîchir l'identité visuelle pour qu'elle soit plus moderne et en ligne avec nos ambitions. Dans le même esprit, le changement sensible de nom permet de porter notre ambition internationale (BeAssur est plus international que Belassur), sans pour autant être en rupture avec le passé», déclare Tazi, non sans préciser que «nous avons également voulu monter en gamme dans la signature, exprimée en anglais, toujours dans une logique internationale : "Assurance toute branche" devient "Shifting expectations"».

Enfin, troisième initiative et non des moindres : s’entourer de compétences aguerries dans le métier. Mehdi Tazi a, en effet, «pris dans ses filets» de grosses pointures (voir encadré). Et c’est peu de dire qu’il s’en réjouit.

«Je suis très heureux, et surtout très fier, d'avoir pu faire adhérer des personnes de ce calibre au projet de BeAssur, parce que je suis de ceux qui croient que la qualité d'un projet est corrélée à celle des femmes et des hommes qui le portent», affirme-t-il.

«Chaque personne qui compose l'équipe de management de BeAssur a des qualités, des compétences et un rôle bien déterminé. Ce sont à mes yeux les meilleurs dans leur domaine, et ce sont des gens qui partagent un socle de valeurs commun ; nous cultivons l'excellence et l'exigence dans ce que nous faisons, nous sommes combatifs et nous faisons notre métier avec éthique et dans le respect des règles. Je crois que nos collaborateurs, aussi bien les anciens que ceux qui viennent de nous rejoindre, adhèrent à la vision que le management a pour BeAssur, à notre mission et à la manière dont nous le faisons, c'est-à-dire à notre ADN», conclut Tazi.

Maintenant que les socles sont bien posés et l’équipe dirigeante en place, il s’agira pour BeAssur d’avoir un positionnement autrement plus important dans ce marché très concurrentiel. Le cabinet se donne deux ans pour parvenir à ses fins. L’objectif de BeAssur «est de gagner en leadership et devenir, d’ici 2020, un acteur de référence de son secteur au Maroc et dans la région». ■

D. William