◆ Le contexte pandémique altère la visibilité de plusieurs sociétés évoluant dans les IT, censées être «Covid-Friendly».
Par M. Diao
Afin de contrer les fâcheuses conséquences de la pandémie liée à la Covid-19 sur l’écosystème entrepreneurial, l’Etat a mis en place un ensemble de mécanismes de crédits bancaires garantis par la CCG (Damane Oxygène, Damane Relance, Relance TPE, etc.). Cette initiative est saluée par bon nombre de chefs d’entreprise, dont certains restent particulièrement perplexes par rapport au niveau de la demande pour l’année en cours.
«Les crédits bancaires garantis par la CCG, qui ont vu le jour dans le contexte pandémique, ont été salutaires. Néanmoins, les incertitudes se situent au niveau de la consistance de la demande pour 2020», révèle Mohamed Benboubker, co-fondateur de la société technologique Mobiblanc, qui n’a toutefois pas manqué d’exprimer sa confiance. Pour cause, le secteur des IT fait partie des gagnants de la crise liée à la Covid19.
«Nous sommes très prudents par rapport à la commande publique», concède notre interlocuteur. Au cours du postconfinement, Mobiblanc a certes décroché des projets publics de taille modeste, mais dont le financement est assuré par des bailleurs de fonds internationaux.
A l’instar d’autres dirigeants d’entreprise, Mohamed Benboubker nourrit de grandes attentes sur les projets de digitalisation des services publics pour les mois qui viennent. Sachant que le lancement des appels d’offres et la confection des cahiers des prescriptions spéciales (CPS) prennent du temps.
Notre interlocuteur est formel : l’heure n’est pas à l’euphorie, mais l’essentiel est de pouvoir adresser les besoins qui surgiront à la rentrée. Pour 2020, Mobiblanc se lance un défi de taille, celui de réaliser le même niveau de chiffre d’affaires que celui de l’année dernière.
Toutefois, Il existe des incertitudes liées au contexte pandémique, notamment au niveau des délais de dépôt des factures, de réception des services ou des solutions et de paiement. L’absence de visibilité, les tensions sur les budgets et l’austérité budgétaire sont autant de facteurs susceptibles d’influer sur les délais de paiement.