Football: «La présence du Maroc dans l’échiquier de la diplomatie sportive et footballistique est primordiale»

Football: «La présence du Maroc dans l’échiquier de la diplomatie sportive et footballistique est primordiale»

La Fédération royale marocaine de football a signé plusieurs accords de coopération avec des fédérations de pays africains, qui touchent différents domaines : mise à disposition des infrastructures sportives nationales, formation des cadres, management sportif…

Depuis les années 2015-2016, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) déploie une politique de coopération et d’échange avec les différentes fédérations africaines. Cette étroite collaboration a été accentuée après la réintégration officielle du Maroc dans l’Union africaine le 30 janvier 2017. «Le retour du Maroc dans le giron africain a concerné de nombreux secteurs : politique, économique et sportif. Au niveau sportif, le retour d’une telle ampleur ne pouvait pas aboutir sans une décision politique», précise Hicham Ramram, journaliste sportif et consultant. Et que le Maroc était politiquement absent de l’Afrique, mais aussi sportivement. Le Royaume donnait la priorité à la Coupe du monde au détriment de la Coupe d’Afrique où il n’a participé qu’à partir de 1972. La participation des clubs marocains était également timide. Durant ces dernières années, le Royaume a su rectifier le tir, en étant présent à travers des coopérations et des partenariats solides. La présence du Maroc dans l’échiquier de la diplomatie sportive et footballistique est primordiale», souligne-t-il.

Jouer à l’unisson, jouer collectif

Créer des partenariats, enrichir les expériences et offrir des services restent les priorités phares de la Fédération royale marocaine de football. A l’heure actuelle, on compte plus de 43 partenariats avec les fédérations africaines. Tout commence en juin 2015, avec 4 conventions de coopération et de partenariat signées entre la FRMF et les fédérations du Burkina Faso, de la Gambie, du Rwanda et du Burundi. La vision de la FRMF est d’offrir différents services, en mettant à la disposition des équipes nationales africaines des centres pour effectuer leurs stages de préparation, la formation des cadres (arbitres et entraineurs), le management sportif, les stages de formation pour les jeunes, le soutien financier, sans oublier la médecine du sport, un point fort du Maroc. Par ailleurs, le Royaume accueille plusieurs rencontres de sélections subsahariennes dont les stades ne sont pas homologués par la CAF. Ainsi, le Maroc avait abrité 5 rencontres des éliminatoires pour la CAN 2023 à Agadir, Marrakech, Rabat et Casablanca.

Alors, quel sens donner à l’action de la FRMF ? «Le Royaume a choisi de faire évoluer le sport en fonction de sa politique. C’est-à-dire la mise en œuvre effective de ce que l’Etat veut, tant au niveau régional que continental. En un mot, la FRMF fait du co-développement en Afrique une priorité», assure Hicham Ramram. Les propos du président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, vont dans ce sens. «On a permis, on permet et on permettra aux équipes nationales africaines de venir quand elles le souhaitent, de faire des stages et de profiter des évolutions technologiques et de la performance qui existe au niveau de l’Académie Mohammed VI. Car, en tout état de cause, la réussite au niveau de notre continent ne peut être que collective», note-t-il. Patrice Motsepe, président de la CAF, atteste du rôle que joue le Maroc dans la sphère footballistique dans le continent. Ainsi, dans une lettre adressée à Fouzi Lekjaa le 27 mars 2021, à l’issue de la 43ème assemblée générale de la CAF, qui s’est tenue le 12 mars à Rabat, Patrice Motsepe, élu président lors de cette assemblée, a salué l’engagement de la FRMF et du peuple marocain pour le développement et la croissance du football en Afrique. Le Sud-Africain a fait part de son intention de continuer à faire appel aux conseils du président de la FRMF «pour changer et améliorer de manière significative la CAF et le football africain dans le but de le rendre plus compétitif et durable».

 

Mondial 2030, au nom de l’Afrique 

Pour le mondial 2030, le Maroc joue dans la cour des grands, avec une candidature commune en compagnie de l’Espagne et du Portugal, deux grandes nations du football. Cinq fois candidat malheureux à l’organisation du Mondial (en 1994, 1998, 2006, 2010 et 2018), le Maroc entend mettre tous les atouts de son côté. «La candidature marocaine est forte. Il y a tout d’abord la proximité, la présence de deux continents. Le Maroc pourra compter également sur le soutien des pays africains, arabes et d’autres continents, notamment l’Asie ou encore le continent américain. Il pourra donc gagner facilement des voix. En outre, le Royaume n’organisera pas seul, il aura donc moins de contraintes. Avec cette candidature trilatérale, le pays pourra proposer quelques stades de bonne facture, et donc avoir une chance inouïe pour aspirer à l’organisation conjointe du Mondial 2030», explique Ramram.

Et d’ajouter : «la proximité géographique entre les trois nations a son importance. Cette flexibilité sera de bon augure pour permettre aux supporteurs de jongler entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Ajoutez à cela le soutien d’Aleksander Ceferin, président de l’UEFA. Le Slovène avait annoncé que cette candidature est une affaire européenne et que le Maroc est un atout pour ce dossier», conclut-il. Dans ce contexte, le chef du gouvernement a souligné, à l’issue du Conseil du gouvernement du jeudi 23 juin 2023, que la candidature du Maroc pour abriter le mondial pour la sixième fois de son histoire, reflète l’attachement du Souverain, depuis son accession au Trône, à placer le sport au cœur de tout processus de développement. Aziz Akhannouch a relevé que cette candidature commune constitue un nouvel horizon du partenariat stratégique. Elle consacre une nouvelle génération de coopération et de partenariats et reflète la mutualisation des efforts et des moyens des continents africain et européen. Elle consacre également, comme l’a affirmé le Souverain dans le message royal du 16 mars 2023 à Kigali, «le rassemblement autour du meilleur de part et d’autre, et la démonstration d’une alliance de génie, de créativité, d’expérience et de moyens».

 

 

 

 

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