Banque mondiale: Investir 1,4 % du PIB par an pourrait réduire les émissions de GES de 70% dans les pays en développement d'ici 2050

Banque mondiale: Investir 1,4 % du PIB par an pourrait réduire les émissions de GES de 70% dans les pays en développement d'ici 2050

Investir en moyenne 1,4 % du PIB par an pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les pays en développement jusqu'à 70 % d'ici 2050 et renforcer la résilience, indique le Groupe de la Banque mondiale dans un communiqué publié jeudi.
 

Dans une nouvelle analyse intitulée "Climat et développement : un programme d’action," l'institution financière internationale souligne que que les besoins d'investissement sont nettement plus élevés dans les pays à faible revenu qui sont plus vulnérables au risque climatique, dépassant souvent 5 % du PIB.

L'analyse compile et harmonise les résultats des rapports nationaux sur le climat dans plus de 20 pays qui représentent 34 % des émissions mondiales de GES, dont le Maroc.

Ces pays auront besoin de montants accrus de financements concessionnels et de subventions pour faire face aux impacts du changement climatique et se développer selon une trajectoire à faibles émissions de carbone, affirme le document.

Cette approche de l'action climatique peut aider ces pays à faire face aux impacts négatifs du changement climatique, tout en générant des impacts positifs sur le PIB et la croissance économique, et en produisant des résultats de développement essentiels tels que la réduction de la pauvreté, indique la Banque mondiale.

Les principales conditions de réussite comprennent des réformes efficaces, une meilleure allocation des ressources publiques, une plus grande mobilisation des capitaux privés et un soutien financier important de la part de la communauté internationale.

"La réalisation des objectifs climatiques et de développement doit aller de pair. L'action climatique est un bien public mondial clé, nécessitant de nouveaux financements importants de la part de la communauté internationale et des mécanismes d'afflux", souligne le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, cité par le communiqué.

Pour atteindre cet objectif, Malpass met l'accent sur la nécessité de mener des actions climatiques bien hiérarchisées et séquencées, d'assurer une forte participation du secteur privé et de fournir un soutien international substantiel.

L'analyse de la Banque mondiale note également que si tous les pays doivent intensifier leur action climatique, les pays à revenu élevé, avec leur plus grande responsabilité en matière d'émissions, doivent montrer la voie avec une décarbonation plus profonde et plus rapide, ainsi qu'un soutien financier accru aux pays à faible revenu.

Les principaux émetteurs actuels et futurs du monde en développement ont également un rôle clé à jouer pour que le monde atteigne les objectifs de l'Accord de Paris, affirme l'institution basée à Washington, qui souligne l'importance de hiérarchiser et séquencer les investissements clés et les réformes politiques.

"Ceux-ci offriront de multiples avantages. Et les réductions d'émissions peuvent produire des résultats de développement immédiats tels qu'une vulnérabilité réduite à la volatilité des prix des combustibles fossiles, des balances commerciales améliorées et une sécurité énergétique renforcée, ainsi qu'une meilleure qualité de l'air et des impacts positifs sur la santé," explique la même source.

 

 

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