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Lutte contre la pollution de l’air : L’Etat met les bouchées doubles

Actualité Marocaine - La pollution de l’air coûte cher à la collectivité

 

Le PNair permettra de doter toutes les grandes agglomérations de plus de 200.000 habitants de stations fixes de mesure de la qualité de l’air.

Le nombre de stations fixes sera porté à 101 à l’horizon 2030.

La pollution de l’aire coûte cher à la collectivité

 

Par M.D

Lutte contre la pollution de l’air : L’Etat met les bouchées doubles

La tutelle est formelle : «d’après les derniers chiffres disponibles, le coût de la dégradation dû à la pollution de l’air est estimé à 1,62% du produit intérieur brut (PIB)».

Les conséquences fâcheuses de la pollution de l’air sur la santé publique, l’environnement et l’économie sont multiples. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 3,7 millions de décès ont été causés par des évènements liés à la pollution de l’air en 2012, alors qu’en 2014 le chiffre annoncé a été de 7 millions de décès.

Le coût de la dégradation environnementale pour la société marocaine a été évalué, pour l’année 2014, à près de 32,5 milliards de dirhams, ce qui équivaut à 3,52% du PIB. Concernant le coût de la dégradation de la qualité de l’air, il a connu une augmentation entre 2000 et 2014 pour atteindre 9,7 Mds de dirhams, ce qui représente 1,05% du PIB.

En réaction, les pouvoirs publics ont initié une série de mesures afin de limiter la pollution de l’environnement. D’ailleurs, le secrétariat d’Etat au Développement durable (SEDD) a organisé récemment une visite du Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP), qui n’est autre que l’instrument scientifique et technique du Royaume dans les domaines de surveillance et de contrôle de la pollution.

Le LNESP est doté d’unités mobiles et d'équipements de pointe, lui permettant d’assurer la surveillance et le contrôle de la qualité de l'air. A noter qu’au Maroc, outre le SEDD, les acteurs impliqués dans la lutte contre la pollution de l’air sont, entre autres la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, la Direction générale des collectivités locales, la Direction de la météorologie nationale ainsi que plusieurs ministères.

 

Pollution de l’air : Ce qui a été fait

Les autorités publiques se sont attelées à la publication d'un ensemble de textes d’application de la loi 13-03 sur l'air relatifs à la surveillance de la pollution et au contrôle des installations fixes et des moyens de transport.

Citons également la création d’un Réseau national de surveillance de la qualité de l'air, composé actuellement de 29 stations fixes et de 4 unités mobiles, en plus de l’adoption du Programme national de l'air «PNAir» (Voir encadré), en partenariat avec les départements ministériels et les établissements publics. La conjugaison de tous ces efforts permettra de porter le nombre des stations fixes de 29 aujourd’hui à 101 d'ici 2030. Par ailleurs, la tutelle procède à la création des comités régionaux permanents pour le suivi et la surveillance de la qualité de l'air dans certaines régions.

Soulignons enfin que la réduction des émissions atmosphériques générées par le secteur industriel constitue une priorité. D’ailleurs, des directives pour la conformité du secteur industriel aux exigences réglementaires en matière de respect de la qualité de l’air sont en cours d’élaboration avec l’appui financier de la GIZ. ◆

 


Encadré : Quelques objectifs du PNair

Le PNair permettra de doter toutes les grandes agglomérations de plus de 200.000 habitants de stations fixes de mesure de la qualité de l’air. Le Plan accélérera aussi la mise en place des Comités régionaux de suivi et de surveillance de la qualité de l’air (CRA) dans toutes les régions du Royaume, tout en renforçant la capacité de ceux-ci.

Cette politique publique qui vise la promotion de la recherche appliquée, élargira dans le même temps la mise en place du dispositif de surveillance éco-épidémiologique des effets de la pollution atmosphérique aux autres localités du Royaume. La mise en place des plans de déplacement urbain, le renforcement du contrôle de la qualité des carburants ainsi que celui de l’appui financier au renouvellement des taxis et des véhicules de transport de marchandises âgés de plus de 15 ans, sont autant d’objectifs du PNair, qui compte au total 17 actions programmées à l’horizon 2030.

 

 

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