L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a bouclé mardi dernier sa tournée visant à rencontrer les différents acteurs impliqués dans ce dossier. Son circumnavigation l’a conduit successivement à Rabat (en juillet), Tindouf, dimanche 4 septembre, Alger et enfin Nouakchott, dimanche dernier.
Qu’en est-il ressorti exactement ? Rien de bien concret, sauf à relever les inepties des membres du polisario qui rejettent la résolution 2602 du Conseil de sécurité et s’attachent à «l’autodétermination», ainsi que la posture rebelle et irresponsable d’Alger, qui poursuit insidieusement sa stratégie d’obstruction et de pourrissement, chère aux caciques du pouvoir.
Un pouvoir algérien qui se défile, dressant un rempart contre toutes les initiatives diplomatiques, notamment celle préconisée par l’Onu, à savoir les tablesrondes. Des tables-rondes dont, visiblement, Alger ne veut plus entendre parler, alors qu’elle en a déjà participé à deux reprises, notamment en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève.
Aujourd’hui, elle préfère se défausser de ses responsabilités en refusant de se mettre autour de la table des négociations, appelant plutôt à des «négociations directes» entre le Maroc et le polisario. Pourtant, depuis des décennies, c’est Alger qui entretient ce conflit artificiel autour du Sahara marocain, en multipliant, avec la complicité de ses acolytes du polisario, les actions hostiles envers le Royaume.
Et c’est pourquoi d’ailleurs la résolution onusienne clarifie plusieurs points fondamentaux, dont notamment les tables-rondes, avec la participation de toutes les parties prenantes (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario), comme seul mécanisme de gestion du processus politique, la responsabilité de l’Algérie dans ce processus et le plan d’autonomie comme unique perspective d’une résolution définitive de ce dossier du Sahara marocain.
En se retirant délibérément des tables-rondes, le pouvoir algérien torpille donc tous les efforts onusiens pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable. Mais cela n’a rien d’étonnant quand on sait la faiblesse de la diplomatie algérienne et de son argumentaire pour légitimer ce différend artificiel autour du Sahara marocain.
Par F.Z Ouriaghli