◆ Les opportunités d’investissements britanniques au Maroc et les perspectives de la coopération bilatérale, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables, ont été abordées récemment au plus haut niveau.
Par M. Diao
L’amélioration de l’attractivité du secteur des énergies renouvelables est une priorité pour le ministère de l'Energie, des Mines et de l’Environnement, qui a initié le processus d’amélioration du cadre législatif et réglementaire régissant les énergies renouvelables au Maroc. Un projet de loi d’amendement de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables a été déposé au Secrétariat général du gouvernement (SGG), avec l’objectif de renforcer la transparence, la simplification des procédures d’autorisation et l’amélioration de la «bancabilité» et rentabilité des projets.
La tutelle s’attèle également à la modernisation du système électrique national pour une meilleure intégration et gestion prévisionnelle de la production renouvelable. Le réseau électrique national de transport et de distribution devrait également être consolidé par un investissement d’environ 6 milliards de DH à l’horizon 2023. Ce qui permettra l’évacuation d’une capacité renouvelable de 2.600 MW.
L’attractivité accrue du secteur des énergies renouvelables au cours de ces dernières a facilité l’installation de plusieurs sociétés provenant de plus de 12 pays sur le marché domestique. De plus, selon le Département de l’énergie, plusieurs dizaines de compagnies étrangères sont en cours d’installation. C’est dans ce contexte pro-pice que Aziz Rabbah, ministre de l'Energie, des Mines et de l’Environnement, s’est entretenu récemment par vidéoconférence, avec Gerry Grimstone, ministre de l’Investissement britannique, en présence de Thomas Reilly, ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc.
Les opportunités d’investissements au Maroc
Au menu des discussions, les opportunités d’investissements britanniques au Maroc et les perspectives de la coopération bilatérale, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables, l’hydrogène, le gaz naturel et la recherche et innovation. Pour rappel, le Maroc a l’ambition de devenir un pays exportateur de pétrole vert (hydrogène) à l’horizon 2030 et de porter à 52% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à la même échéance.
Au-delà de ce rappel, d’autres sujets d’intérêt commun tels que l’ouverture du marché électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni par des liens solaires offshore et onshore et la coopération bilatérale sous forme pyramidale ont dominé les échanges entre les deux ministres. Ces derniers ont également abordé le rôle important que le Royaume-Uni, en tant qu'hôte de la prochaine Conférence des parties (COP26) sur les changements climatiques, peut jouer dans la transition vers une énergie propre au Maroc en suscitant les investissements dans les énergies renouvelables. La Grande-Bretagne a fait le pari des énergies propres et s’est fixé l’objectif de porter à 30% la part des énergies renouvelables dans le mix éner-gétique en 2020 et la neutralité carbone à l’horizon 2050.