Les prix du pétrole commençaient la semaine en baisse, lestés par les craintes des investisseurs de voir ressurgir une deuxième vague de Covid-19 en Asie, mais aussi en Europe, qui serait préjudiciable à la demande d'or noir.
Lundi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 30,03 dollars à Londres, en baisse de 3,04% par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, pour juin perdait 3,11%, à 23,97 dollars.
Les marchés du brut "ont peu d'élan ce matin, car des signes d'une possible deuxième vague d'infection au coronavirus apparaissent dans le nord-est de la Chine et en Corée du Sud", a constaté Al Stanton, analyste, a fait état lundi de cinq nouveaux cas de coronavirus à Wuhan.
"Le pétrole a été la matière première la plus touchée par l'épidémie", rappelle Bjarne Schieldrop, un autre analyste.
"Avec les possibles nouveaux foyers en Corée du Sud, en Allemagne et en Chine qui font la une des journaux ce lundi matin, il n'est pas surprenant de voir les cours du brut abandonner une partie de leurs gains de la semaine précédente", a-t-il ajouté.
Les cours du brut ont connu un rebond entre lundi et vendredi dernier, de l'ordre de 17% pour le Brent et de 25% pour le WTI, aidés par une baisse de la production aux Etats-Unis et la multiplication des mesures d'assouplissement du confinement, promesse d'un regain de la demande en énergie.