Certaines usines françaises de PSA et Renault pourraient redémarrer progressivement leur activité sans attendre la fin annoncée du confinement en mai, si leurs directions parviennent à surmonter les réticences des syndicats, comme a réussi à le faire Toyota à Onnaing (Nord).
Le groupe japonais a annoncé mercredi soir qu’une majorité des organisations syndicales avaient accepté, lors d’un CSE extraordinaire, un plan de reprise progressif du site de production de la Yaris, assorti de mesures sanitaires renforcées, à partir du 21 avril.
Il s’agira de la première usine d’assemblage automobile française à reprendre une activité dans un secteur où la production a cessé net mi-mars face à l’épidémie de coronavirus.
"Je vois qu’il y a déjà cette tendance (...) en aménageant les horaires, en ayant moins d’équipes, ce sera moins rentable, on ne fera pas tout, mais (...) je crois qu’il y a une voie: ce n’est pas choisir ou la reprise d’activité, ou la santé des salariés, c’est les deux à la fois, c’est faisable", a déclaré jeudi la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur LCI, rapporte l'AFP.
Chez PSA et Renault, aucune date de reprise n’est officiellement prévue, ont dit des porte-parole des deux groupes, mais les discussions et les audits vont bon train.
"Nous préparons notre outil industriel pour nous mettre dans les conditions d’un redémarrage, mais sans aucun calendrier", a indiqué un porte-parole de PSA.
Avec AFP