Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a pris la parole jeudi 2 octobre lors du Conseil de gouvernement pour réagir aux événements survenus depuis le début de la semaine dans plusieurs villes du Royaume.
Il s’agit de la première déclaration officielle du chef de l’Exécutif depuis le déclenchement du mouvement «GenZ 212», qui a entraîné manifestations, affrontements et violences dans plusieurs localités.
Dans son allocution d’ouverture, Akhannouch a reconnu la gravité des événements qui ont marqué «de nombreuses villes du Royaume» au cours des deux derniers jours. Il a évoqué un «tournant dangereux» ayant «porté atteinte à la sécurité et à l’ordre publics , et a indiqué que les affrontements avaient fait «des centaines de blessés parmi les forces de l’ordre» ainsi que des dégâts «aux biens publics et privés». Le chef du gouvernement a également déploré «le décès de trois personnes», en présentant ses condoléances aux familles des victimes.
Le chef de l’Exécutif a salué «les interventions professionnelles et encadrées des différentes forces de sécurité», soulignant qu’elles poursuivent «leur mission constitutionnelle de protection de la sécurité et de l’ordre publics» tout en veillant, selon lui, à «la préservation des droits et libertés, individuelles et collectives».
Akhannouch a insisté sur la volonté de son gouvernement et de l’ensemble des partis de la majorité de «réagir aux revendications exprimées par la jeunesse» et de «montrer leur disponibilité au dialogue et à la discussion dans le cadre des institutions et des espaces publics».
Il a réaffirmé que «la méthode fondée sur le dialogue est la seule voie pour traiter les différents problèmes auxquels le pays est confronté» et pour «accélérer la mise en œuvre des politiques publiques répondant aux revendications sociales», en vue de réaliser «l’ambition commune de tous les Marocains».
Ces déclarations constituent la première réaction officielle du chef du gouvernement après plusieurs jours de contestation. Depuis le lancement du mouvement «GenZ 212», les autorités avaient jusqu’ici communiqué via des communiqués de la majorité et des interventions ponctuelles de ministres.