Le coût de l'offre gouvernementale dans le cadre du dialogue social s'élève à près de 6 milliards de dirhams, ce qui représente «un effort financier considérable», a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
L'offre du gouvernement comprend une batterie de mesures importantes, dont une partie concerne l'augmentation des salaires des fonctionnaires dans les échelons de 1 à 5 de l'échelle 10, a déclaré le ministre lors du point de presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil du gouvernement, notant que cette mesure, dont le coût s'élève à près de 4 milliards de DH, contribuera à améliorer le revenu de plus de 700.000 fonctionnaires, dont 120.000 au niveau des collectivités territoriales.
L'autre mesure, a-t-il poursuivi, porte sur l'augmentation des allocations familiales au profit de quelque 380.000 fonctionnaires, hormis les salariés des collectivités territoriales et des établissements publics, pour une enveloppe de près de 1 milliards de DH.
Le ministre a fait état d'autres mesures relatives entre autre à la création d'une nouvelle catégorie pour les fonctionnaires classés dans les échelles inférieures et l'application de l'indemnité de travail dans les zones éloignées.
Les syndicats en veulent beaucoup plus
Cette offre du gouvernement est très éloignée de ce réclament les principales centrales syndicales du pays. Ces dernières demandent une augmentation généralisée des salaires de 500 dirhams dans la fonction publique, toutes échelles confondues. Selon certaines sources médiatiques, l’impact budgétaire de telles ces mesures serait compris entre 14 milliards et 35 milliards de DH.
El Khlafi a indiqué que le dialogue social avec les syndicats se poursuit, exprimant le souhait du gouvernement de parvenir à un accord qui serait un pas important sur la voie de l'amélioration du revenu, du pouvoir d'achat et la lutte contre les disparités au niveau des revenus.
Dans ce cadre, il a indiqué que le gouvernement tient à la réussite du dialogue social et la signature de l'accord tripartite et que cet accord ait un impact positif sur l'amélioration du revenu, de la capacité d'achat du citoyen et la lutte contre les disparités.
Évoquant les revendications des syndicats, le ministre a indiqué que chaque revendication fait l'objet de discussions sur la table de négociation dans le cadre du dialogue social, relevant que chaque partie exprime sa position.
El Khalfi a rappelé que le gouvernement et les syndicats avaient convenu de mener le dialogue sociale en deux étapes et que les rencontres et le dialogue avec les syndicats demeurent ouverts.
Toujours est-il que le temps presse pour obtenir un hypothétique accord avant le 1er mai.