Selon le patron d'Atlanta Assurances, l’étroitesse du marché dans son démarrage ne devrait pas permettre l’accès à plusieurs opérateurs.
Publiée au Bulletin officiel fin août, la loi sur le Takaful s’est beaucoup fait attendre. Les demandes d’agrément devraient tomber au dernier trimestre de 2019 ou au plus tard début 2020. Mais le flou entoure toujours la taille du marché.
Interpellé sur le sujet ce matin en conférence de presse de présentations des résultats semestriels d’Atlanta Assurances, Mohamed Hassan Bensalah, PDG de la compagnie a tenu à préciser que «tout le monde ne va pas y aller juste pour le principe de proposer un produit, d’autant que c’est une activité consommatrice de fonds propres», sous-entendant que l’étroitesse du marché dans son démarrage ne permettra pas l’accès à plusieurs opérateurs.
«Est-ce qu’il faut le faire seul ou en pool ?», s’est-il alors interrogé.
Rappelons que le régulateur (ACAPS) préconise que les assureurs s’organisent ensemble. Autrement, cela ne peut être rentable. La mutualisation de certains processus de gestion, tels que les fonctions support, avec les compagnies d'assurances conventionnelles, est souhaitable, et permettrait de pallier rapidement la question de la rentabilité des fonds propres.
Sur la taille du marché Takaful, Bensalah estime que le marché marocain devrait ressembler à celui de la Tunisie, lequel ne génère que 3,5% de primes par rapport à l'ensemble du marché, et ce après une dizaine d'années d’activité.
Message à retenir : le besoin est présent, mais la taille du marché devrait être restreinte.
A lire > Finance participative : Tout ce qu'il faut savoir sur le Takaful