Malgré une série de baisses des prix des médicaments impulsée sur le marché marocain l’année écoulée et une âpre bataille concurrentielle entre les fabricants, le spécialiste de l’industrie pharmaceutique au Maroc, Sothema, a réalisé en 2016 un résultat net de 148 millions de dirhams, en progression de 26,3% par rapport à une année auparavant, a annoncé mardi la société cotée en Bourse.
Au terme de l’exercice 2016, les comptes arrêtés font ressortir un chiffre d'affaires (HT) en hausse de 14,8% à 1,32 milliard de dirhams, contre 1,15 milliard de dirhams un an plus tôt. La même tendance haussière marque l’excédent brut d’exploitation, qui ressort en appréciation de 24,8% à 266 millions de dirhams, au moment où le résultat d’exploitation se situe à 216 millions de dirhams, soit une augmentation de 29% par rapport à 2015 où il affichait 167 millions de dirhams.
En termes d’investissements, l’année 2016 a été marquée par la réalisation d’une augmentation de capital de la filiale sénégalaise (West Africa Pharma) et le rachat d'actions à d’autres actionnaires pour porter sa participation à 92,82% de son capital social, soit l’équivalant de 27,65 millions de dirhams. Devant l’étroitesse du marché local du médicament, Sothema cible de plus en plus le marché international.
De ce fait, elle a également procédé à l’acquisition d’une société en Hollande pour un montant de 656,52 millions de dirhams afin d’assurer le développement de l’activité à l’international, et d’une autre spécialisée en hémodialyse pour 18 millions de dirhams.
Par ailleurs, le spécialiste des produits pharmaceutiques a décidé de proposer à l’Assemblée générale ordinaire, convoquée pour le 23 mai 2017, la distribution d’un dividende brut de 56 dirhams par action, en hausse par rapport à 2015 où il était de 48 DH.
Enfin, l’on rappelle qu’en date du 24 février 2017, Sothema a reçu un avis de contrôle fiscal au titre de l’impôt sur les sociétés (IS), de l’impôt sur le revenu (IR) et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) couvrant les exercices de 2013 à 2015, qui devrait probablement peser sur les comptes du laboratoire pharmaceutique marocain en 2017. ■
Y. Seddik