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Projet de Loi de Finances 2025 : le manque de visibilité risque de biaiser les différentes hypothèses

Projet de Loi de Finances 2025 : le manque de visibilité risque de biaiser les différentes hypothèses

Des facteurs endogènes et exogènes pourraient peser pour la réalisation des objectifs escomptés. La relance économique et la création d’emploi sont des priorités majeures pour le gouvernement.

 

Par C. Jaidani

Le processus de finalisation du projet de Loi de Finances 2025 entre dans sa dernière ligne droite. Septembre est la période dédiée à la centralisation et l’examen des propositions des départements ministériels, particulièrement en ce qui concerne les recettes, les dépenses, les projets de performance dans le cadre des commissions budgétaires et le montage du PLF et des documents qui l’accompagnent. Les orientations générales du texte seront adoptées en Conseil des ministres, puis en Conseil du gouvernement au cours de la première quinzaine du mois prochain. Le 20 octobre est la date fixée pour le dépôt du PLF au bureau de la Chambre des représentants.

Publiée le 7 août dernier, la note de cadrage du PLF 2025 donne un aperçu sur les hypothèses retenues. Le taux de croissance est fixé à 3,3% en 2024 et 4,6% en 2025. Le déficit budgétaire à 4% en 2024, 3,5% en 2025 et 3% en 2026. Et le volume d’endettement est estimé à moins de 70% du PIB à l’horizon 2026. «Depuis son investiture, ce gouvernement n’a respecté aucun de ses engagements. Tous les objectifs qu’il a fixés par le passé n’ont pas été atteints, et il se cache derrière certains prétextes comme la sécheresse pour se justifier.

En attendant la publication du PLF 2025, les hypothèses qu’il s’est fixées sont certes réalistes, mais sont-elles réalisables  ? La conjoncture nationale et internationale est marquée par un manque de visibilité qui risque de biaiser toutes les projections», souligne Abdellah Bouanou, chef du groupe PJD à la Chambre des représentants. Et de poursuivre que «le gouvernement doit se focaliser sur la création d’emploi et la relance de l’activité économique. Le taux de chômage a atteint un niveau inquiétant, surtout dans le monde rural. Le Royaume a perdu plus de 180.000 postes de travail au cours des deux dernières années».

Il est à noter que dans la note de cadrage, l’Exécutif a annoncé qu’il est en train de préparer une feuille de route avec un plan d’action sur les 5 et 10 prochaines années. Certaines mesures seront activées dès 2025. Il est prévu une réforme de la législation du travail, la réorganisation des programmes actifs de l’emploi, et des dispositions spécifiques seront lancées pour soutenir l’emploi dans le monde rural, celui des femmes et des jeunes. Pour sa part, Rachid Hamoumi, député du Parti du progrès et du socialisme (PPS), indique que «sous l’effet de la hausse des prix, le pouvoir d’achat des citoyens s’est nettement dégradé ces dernières années, engendrant un malaise social de plus en plus grandissant.

Pour le soutenir, il est indispensable de prendre des mesures d’appui, comme des exonérations fiscales sur la TVA ou l’IR, notamment pour la classe moyenne. Il est aussi important de veiller à la bonne répartition des différentes subventions et aides à la classe défavorisée. Le gouvernement pourrait ainsi lancer de nouvelles impositions ou augmenter le taux de certains impôts et taxes. Les équilibres macroéconomiques ne peuvent se faire au détriment des acteurs économiques. Il est indispensable de consolider la relance économique à travers de nouvelles mesures de soutien». Selon lui, «le gouvernement doit prendre en considération les propositions de l’opposition parlementaire. La Constitution lui garantit un statut lui conférant des droits à même de lui permettre de s’acquitter convenablement de ses missions afférentes au travail parlementaire et à la vie politique». 

 

 

 

 

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