Omar Balafrej et Mustapha Chennawi, tous deux députés de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) ont proposé un amendement censé lutter plus efficacement contre l’évasion fiscale.
Selon Omar Balafrej, les mesures contenues dans le Projet de Loi de Finances, notamment la mise en place d’une contribution libératoire sur les avoirs détenus à l’étranger, ne réduira pas l'évasion fiscale. Il estime au contraire que ces mesures ne feront qu’encourager davantage les pratiques frauduleuses et mettent à mal le principe d’équité fiscale.
Le députés préconise plutôt d'ouvrir un véritable débat autour du «contrat social» et la nécessité que l’impôt soit payé par tous. Il suggère surtout de mettre en place une mesure qui aurait déjà fait ses preuves à l’internationale, à savoir changer la couleur des billets de banques après six mois.
Dans une déclaration au site Hespress, Balafrej qu’une telle proposition pourrait être prise en main par le gouvernement en accord avec Bank Al Maghrib, dans le cas d'une volonté politique de lutter contre la corruption et la fraude. Selon le député, grâce à un tel dispositif, toute personne ayant collecté illégalement des fonds conservés de manière informelle sera obligée de les déclarer car ils perdront toute valeur ultérieurement.
Le parlementaire a souligné par ailleurs que le gouvernement pourrait profiter de ce changement afin d'engager la procédure d'introduction des caractères Amazigh dans les billets de banques, conformément à la loi de réglementation sur l'activation des caractères amazighes, entrée en vigueur il y a quelques mois et stipulant que les biller de banques devaient inclure la langue amazighe.
Les deux parlementaires plaident par ailleurs par une révision de la grille de l’IR visant à alléger le fardeau de la classe moyenne, en exonérant la tranche allant jusqu'à 40.000 dirhams.