Entrepreneuriat: un ministère pour les petites entreprises !

Entrepreneuriat: un ministère pour les petites entreprises !

L’espoir est d’autant plus permis que le nouveau ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, qui a plusieurs cordes à son arc, n’est pas en terrain inconnu.

 

Par M. Diao

 

Pour les hommes et les femmes qui ont une grande fibre entrepreneuriale, le nouveau gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch est porteur d’espoir. Pour cause, les petites entreprises ont désormais un ministère dédié, dirigé par Younes Sekkouri, nouvellement désigné ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences.

Force est d’admettre qu’au regard de leur centralité pour l’économie nationale et leurs multiples difficultés structurelles, les entreprises de petite taille, déjà fragiles avant la crise, ont particulièrement fait les frais des conséquences de la pandémie (allongement des délais de paiement, défaillances, baisse du CA, etc.). L’avènement d’un ministère dédié, censé apporter des solutions efficaces aux multiples problèmes des petites entreprises (dont l’accès au financement) ne peut qu’être salué.

L’espoir est d’autant plus permis que le nouveau ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, qui a plusieurs cordes à son arc, n’est pas en terrain inconnu. Ancien député et professeur, Younes Sekkouri, féru d’entrepreneuriat, a baigné dans deux univers très proches. Ceux du monde académique et de l’entrepreneuriat. Eu égard à son riche parcours, le nouveau ministre est certes crédité d’un préjugé favorable, mais il devra s’armer d’ingéniosité, d’engagement et surtout d’un esprit d’inclusion.

Dans l’optique de démultiplier ses chances de réussite, le nouveau ministre gagnerait à accorder une oreille attentive à tous les acteurs de l’écosystème entrepreneurial, confrontés au quotidien à la réalité du terrain (associations, fédérations, incubateurs, CGEM, banques, etc.). Le développement de l’entrepreneuriat, créateur de richesse et antidote efficace contre le chômage de masse des jeunes, n’est pas l’affaire d’un seul ministre. Ce dernier a certes le pouvoir de faire beaucoup de choses, mais l’ampleur des difficultés des entreprises de petite taille est telle que Sekkouri sera astreint de jouer collectif.

D’où la nécessaire mobilisation de tous les acteurs cruciaux autour des chantiers censés faire vite avancer la cause des petites entreprises. L’enjeu est de taille, car les petites structures sont appelées à devenir les grands groupes ou les champions nationaux ou régionaux de demain. Au final, le riche parcours de Sekkouri pourrait être un réel avantage pour le nouveau ministère de l’Inclusion économique, qui doit relever des défis majeurs. 

 

Paroles de pro : Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine de la TPE-PME
«Les requêtes allant dans le sens de la création d’un ministère dédié aux petites entreprises ainsi que la mise en place d’un quota réservé au niveau des marchés publics, remontent aux années 90. Une période durant laquelle nous étions engagés dans la Fédération des jeunes entrepreneurs du Maroc. En conséquence, la création d’un nouveau ministère dédié à la petite entreprise sous l’ère Akhannouch ne peut qu’être saluée de notre part. Notre confédération est optimiste quant aux futures actions du nouveau ministre avec qui nous sommes déjà entrés en contact. Le ministre Younes Sekkouri, titulaire d’un doctorat, est un homme de terrain qui a une fine connaissance du tissu entrepreneurial composé à plus de 95% de TPME».

 

 

 

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