Le CESE souligne la nécessité de faire bénéficier les entreprises qui investissent dans leur digitalisation d’incitations financières, telles que le suramortissement et la garantie de financement par l’Etat.
Par M. Diao
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a rendu public récemment son avis intitulé : «Vers une transformation digitale responsable et inclusive». Le nouveau document est riche en solutions à même de doper la productivité des TPME marocaines, qui affichent une grande marge de progression en matière de digitalisation. Le rapport pointe ainsi du doigt quelques insuffisances. «Les différentes initiatives lancées restent manifestement insuffisantes pour assurer les prérequis d’une transformation digitale aboutie et résorber une fracture numérique patente que la crise de la Covid-19 n’a fait qu’exacerber», mentionne en substance la même source.
Au chapitre des propositions en lien avec les entreprises et les start-up marocaines, le CESE suggère, entre autres, l’impératif d’œuvrer pour l’émergence d’un écosystème digital marocain. Et ce, en utilisant le levier de la commande publique et des mécanismes de financement innovants pour les acteurs du secteur. L’avis souligne la nécessité de faire bénéficier les entreprises qui investissent dans leur digitalisation d’incitations financières, telles que le suramortissement et la garantie de financement par l’Etat.
Cette proposition a le mérite d’être innovante. Est également recommandée l’intégration des systèmes académique, économique et industriel dans la R&D en matière de transformation digitale. L’objectif étant de créer des écosystèmes favorables au développement de start-up et favoriser l’émergence d’une véritable industrie du digital. L’autre suggestion assez originale a trait au fait que le CESE appelle à ériger l’intelligence artificielle (IA) en priorité nationale, notamment dans le chantier de la transformation digitale.
L’IA affiche un grand potentiel en matière d’optimisation des coûts de production des entreprises et des réponses apportées aux besoins différenciés des citoyens. Pour le CESE, le Maroc enregistre un retard en matière de transformation digitale, et ce à plusieurs niveaux. Sur le front industriel, la nouvelle documentation rappelle que la majeure partie des TPME à l’échelle nationale sont peu équipées en TIC. Ce qui ne leur permettrait guère d’assurer valablement le télétravail et de sauvegarder leurs activités critiques en cas de survenue d’un événement imprévisible (tel que le confinement pendant la pandémie de la Covid-19).