Une résolution, baptisée «Résolution de Rabat sur la lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique», sera signée par l’ensemble des Ministres des pays africains.
La deuxième édition des Assises nationales du médicament et des produits de santé se tiendra du 23 au 24 février au Centre international de conférences Mohammed VI à Skhirat, à l'initiative du Ministère de la santé, sur la lutte contre la contrefaçon de médicaments.
La contrefaçon de médicaments constitue aujourd’hui un phénomène en pleine croissance aussi bien dans les pays développés que dans ceux en voie de développement, mais les zones les plus touchées sont l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine, quoique le continent africain soit le plus exposé à ce phénomène, accusant jusqu’à 60% de contrefaçon au niveau des marchés pharmaceutiques de certains pays, indique un communiqué du ministère de la santé.
Cette manifestation d’envergure continentale et internationale, qui fait suite aux Hautes instructions royales en matière de Coopération Sud-Sud, sera marquée par la participation de plusieurs ministres africains de la santé, de hauts responsables de l’Union Africaine (UA), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), d’instances internationales opérant dans le domaine de la contrefaçon, de représentants de différentes autorités réglementaires du médicament et de l’industrie pharmaceutique et de la société civile, ajoute la même source.
Les participants aux assises vont débattre du problème des produits contrefaits, de ses répercussions sur la santé et des facteurs facilitant la production et la circulation de médicaments contrefaits, notamment l’absence d’une législation appropriée, la faiblesse des autorités nationales pharmaceutiques, outre l’application inadéquate des lois et des sanctions insuffisantes.
Le Maroc, qui dispose d’une industrie pharmaceutique performante et d’une instance nationale de contrôle des médicaments reconnue, est appelé à jouer un rôle pivot d’expertise et de référence régionale en matière de médicaments et des produits de santé.
Lors de cette deuxième édition des Assises, une résolution, baptisée «Résolution de Rabat sur la lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique", sera signée par l’ensemble des Ministres des pays africains. Cette Résolution vise à renforcer les efforts en matière de lutte contre les médicaments et les produits de santé falsifiés à l’échelle du continent africain et prôner les engagements qui seront pris dans ce domaine.
Cet événement propose aux participants de se doter des instruments juridiques nécessaires à pénaliser la contrefaçon des médicaments et des produits de santé, de passer en revue les projets accomplis, d’identifier les défis auxquels sont confrontés les pays africains en ce qui concerne la lutte contre la contrefaçon des médicaments et produits de santé et de proposer des solutions pour relever ces défis.
Il s’assigne également pour objectifs de fournir aux autorités nationales de réglementation pharmaceutique des pays participants les informations récentes quant aux dernières initiatives en matière de réglementation des médicaments et produits de santé, d’encourager la création de normes communes et harmonisées pour les fonctions et les pratiques de la réglementation des médicaments et produits de santé, d’émettre des recommandations mettant en exergue les mesures nécessaires à la mobilisation de tous pour faire face au défi de lutte contre les médicaments et produits de santé contrefaits et falsifiés.
Près de 16 pays africains sont attendus à ces Assises, avec la participation des représentants de plusieurs organisations internationales et nationales qui auront à débattre de différentes thématiques liées aux perspectives de l’OMS en matière de Produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, au programme d’Interpol dans la lutte contre les médicaments falsifiés et aux initiatives internationales en matière de lutte contre les médicaments falsifiés.
L’accent sera également mis sur l’expérience marocaine dans la maitrise du circuit de distribution pharmaceutique et sur l’importance pour les Etats africains de disposer d’une législation moderne, complète et adaptée pour lutter efficacement contre les faux médicaments.