La 16ème édition du Forum international MEDays a mis en lumière le rôle prépondérant du Maroc en Afrique. Cette plateforme a permis non seulement de réaffirmer la position stratégique du Royaume, mais également de souligner son modèle de développement dans les Provinces du Sud comme un exemple à suivre pour le continent. Des personnalités africaines de premier plan ont ainsi unanimement salué la transformation de ces territoires en un pôle de développement économique et social.

Patrick Rajoelina, conseiller spécial du Président malgache, a qualifié cette évolution de «véritable métamorphose», ajoutant que le Maroc a su conjuguer innovation, résilience et pragmatisme pour bâtir une région à la fois moderne et intégrée à son environnement local. Les données actuelles renforcent ses propos : les Provinces du Sud enregistrent l’un des taux de croissance économique les plus élevés du Royaume grâce à des investissements massifs dans des secteurs stratégiques tels que les énergies renouvelables, les infrastructures portuaires, notamment le port de Dakhla Atlantique, et l’agriculture durable. Ces avancées témoignent d’une stratégie ambitieuse pour en faire une porte d’entrée majeure vers l’Afrique subsaharienne.

Fahmi Saïd Ibrahim, ancien ministre comorien des Affaires étrangères, a également mis en avant le rôle de ces provinces comme «modèle de développement africain», précisant que leur attractivité résulte d’une combinaison de vision politique et de gestion rigoureuse. «C’est la preuve que le développement ne se limite pas aux intentions, il nécessite des actions concrètes et une exécution efficace», a-t-il affirmé.

Une diplomatie africaine aux multiples facettes

Outre son rôle de catalyseur économique, le Maroc se distingue également par une diplomatie proactive et solidaire, qui s’étend bien au-delà de ses frontières. Lors d’un panel intitulé «Le rôle du Maroc dans la solidarité africaine et la diplomatie globale», Mohamed Abdirazak, ancien ministre somalien des Affaires étrangères, a décrit le Royaume comme un «passeur de ponts», un acteur clé dans la promotion de l’unité africaine et dans la lutte contre les défis transfrontaliers tels que le terrorisme et l’insécurité alimentaire.

«Le Maroc n’est pas seulement une passerelle entre l’Afrique et l’Europe, il est aussi un artisan de solutions régionales», a-t-il affirmé. Cette dimension a été particulièrement illustrée pendant la pandémie de Covid19. Lutfo Dlamini, ancien ministre eswatinien des Affaires étrangères, a rappelé l’envoi d’aides médicales aux pays africains par le Maroc, soulignant que cette solidarité a renforcé la confiance entre le Royaume et ses partenaires africains. Par ailleurs, le rôle du Maroc dans la résolution des conflits a été applaudi. Ramadan Abujazar, directeur du Centre international pour la recherche en droits de l’Homme à Bruxelles, a évoqué l’implication marocaine dans le processus de paix libyen, citant Skhirate comme «un symbole mondial de réconciliation».

Ce positionnement diplomatique est le fruit d’une approche inclusive et pragmatique, qui s’étend désormais à des enjeux globaux tels que le climat. Les discussions ont mis en lumière le rôle croissant du Maroc dans les grandes négociations internationales, qu’il s’agisse de la promotion d’un modèle africain de résilience économique ou de la défense d’une justice climatique. Le Royaume est désormais perçu comme un acteur pivot dans la transition énergétique africaine, avec des projets ambitieux comme ceux de Noor Ouarzazate ou du pipeline gazier Maroc-Nigéria, qui illustrent son engagement à construire un avenir durable pour le continent. La 16ème édition du Forum MEDays a confirmé que le Maroc n’est pas un simple spectateur des évolutions continentales et mondiales. En combinant développement local exemplaire, diplomatie innovante et coopération régionale, le Royaume incarne une Afrique qui innove, qui coopère et qui avance.