- La Confédération marocaine des TPE-PME attend beaucoup de la Loi de Finances 2019.
- Factoring, délais de paiement, financement, etc. : Les entreprises auront besoin d’une bouffée d’oxygène pour faire face à une conjoncture loin d’être propice.
Aux grands maux les grands remèdes. C’est l’adage qui résume le mieux la conception de la Confédération marocaine de TPE-PME concernant les mesures de la Loi de Finances 2019 allant dans le sens de la dynamisation du tissu des TPE et PME.
D’emblée, rappelons que la Confédération présidée par Abdellah El Fergui a pu obtenir dans le cadre de la Loi de Finances 2018 l’amnistie fiscale de 50% pour 2018 et 50% pour l’année prochaine, assortie de l’annulation des pénalités de retard de paiement d’impôt pour les TPE et PME en faillite.
Interrogé sur les propositions de la Confédération pour la Loi de Finances 2019, El Fergui affirme : «La LF 2019 doit impérativement apporter une bouffée d’oxygène aux TPE et PME qui traversent une période très difficile. Nous faisons allusion à l’accompagnement, au financement et aux subventions».
Par ailleurs, du côté de l’association qui étend son maillage territorial par l’ouverture de bureaux régionaux, l’on ne manque pas de faire remarquer qu’il est temps que le problème des délais de paiement soit réglé définitivement. A ce titre, les propositions vont dans le sens de la sortie des décrets d’application des lois afférentes aux délais de paiement.
Au-delà de la Loi de Finances de l’année à venir, un sujet pour le moins crucial pour la survie des petites entreprises attire l’attention de El Fergui. Il s’agit de la nécessité de créer des structures spécialisées dans l’affacturage des TPE et PME. «Au Maroc, les factors ne s’intéressent qu’aux grands comptes qui contrairement aux entreprises de petite et moyenne taille, présentent de grosses factures», s’offusque-t-on du côté de l’association. Celle-ci milite donc pour l’édification d’un arsenal juridique afférent à la création de structures spécialisées dans le factoring des TPE-PME.
De plus, l’équipe dirigeante de la Confédération est persuadée que le fait de porter le plafond du financement de la microfinance à 100.000 DH est bénéfique au financement des TPE. ■
Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des TPE-PME
«Il est important de prendre la mesure des difficultés des TPE et des PME qui, depuis 2015, épuisent leurs ressources propres pour suivre. D’ailleurs, certains patrons d’entreprise ont entamé leur patrimoine personnel. C’est dire la gravité de la situation. Dans le même temps, certaines entreprises ont réduit leurs activités et d’autres, le personnel. Plus édifiant, et dans l’objectif de garantir la pérennité de leur entreprise, des patrons ont fait le choix de changer de locaux pour s’installer dans des zones dont le coût de loyer est moindre. Bon nombre de patrons de société ont tout simplement cessé leur activité, sans pour autant déclarer la cessation auprès des organismes publics. 2018 n’a pas été une année facile pour beaucoup de TPE et PME.
Depuis 2015, les choses vont de mal en pis. D’où la nécessité pour l’Exécutif de ficeler une Loi de Finances 2019 comportant des mesures ambitieuses à même de pérenniser le tissu des TPE et PME». ■
Par M. Diao