De nouveaux projets de parkings souterrains sont lancés.
Les zones à horodateurs seront gérées d’une façon plus efficiente.
Par C.Jaidani
La circulation à Casablanca est un vrai calvaire pour les automobilistes; le stationnement en est un autre. En dépit de l’installation des systèmes à horodateurs, le nombre de places pour garer sa voiture dans les zones d’activité reste problématique. Et pour cause, les places disponibles demeurent insuffisantes, particulièrement avec la croissance du parc roulant et l’incapacité des moyens de transport en commun à répondre aux besoins des citoyens en matière de mobilité. La métropole a accusé de sérieux retards en matière de construction de parkings.
Ces dernières années, de nombreux sites ont été lancés et d’autres sont en projet. A cet égard, le Conseil de la ville de Casablanca a réservé dernièrement un budget de 80 millions de dirhams en vue de la création de 4 parkings souterrains. Selon le plan d’action de la Commune de la capitale économique, celle-ci participera aux environs de 75% du budget alloué pour la réalisation de ces sites.
Les 25% restants seront débloqués par des partenaires privés. Ces sites se situeront respectivement au quartier Maârif, à Derb Omar, aux alentours de l’ancienne médina et à Sidi Maârouf. Ils auront une capacité d’accueil de 2.000 véhicules. Ces parkings, dont la gestion sera assurée par les responsables concernés, présenteront les mêmes normes et seront équipés de caméras de surveillance et d’un système de gestion de flux de véhicules.
«La ville doit relever de nombreux défis, dont notamment ceux de la circulation et du stationnement, surtout dans les zones d’activités. Mais de nombreuses contraintes impactent le programme dédié, dont notamment les difficultés foncières et budgétaires. Plusieurs projets auraient dû être livrés il y a des années déjà, mais ont été retardés ou différés pour les mêmes raisons», souligne Nabila Rmili, maire de Casablanca. Et de poursuivre que «la métropole a opté pour des solutions plus innovantes pour réduire la pression sur les zones de stationnement.
Ainsi, au niveau des artères de plus de 20 mètres de largeur, la gestion du stationnement sera assurée via des partenariats public-privé par des sociétés exploitant des horodateurs intelligents. Ces derniers permettront de payer pour des fractions d’heure (15 minutes, 30 minutes…). Ce qui n’est pas le cas actuellement. Les places de stationnement horodatées seront équipées de puces permettant d’orienter les automobilistes, à travers une application mobile, vers les places libres».
En dépit de ces mesures, la ville devrait redoubler d’effort pour mobiliser plus de places de stationnement. La stratégie adoptée actuellement donne la priorité aux quartiers d’affaires, marginalisant les quartiers populaires. Ainsi, de nombreuses zones, surtout celles regroupant les galeries marchandes ou affichant une concentration démographique importante, sont fortement impactées par ce problème, dont Derb Soltane, Bernoussi, Sidi Moumen, Hay Hassani ou Ain Chock. La maire de la ville a annoncé que de nouvelles dispositions seront lancées prochainement pour inciter le secteur privé à investir dans ce créneau.