Le patronat accorde une importance particulière à l’entrepreneuriat social, développé en partie par les activités génératrices de revenus, composantes-clefs de l’INDH.
L’entrepreneuriat social constitue un réel bouclier contre l’exclusion économique et sociale. Les raisons de promouvoir cette forme d’entrepreneuriat sont multiples au Maroc. Il y a lieu de citer le chômage endémique des jeunes et des femmes ainsi que le creusement des inégalités économiques et territoriales.
Consciente de ces enjeux, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a organisé récemment une conférence sous le thème : «Social business : now & next, l’innovation sociale pour la production de richesses partagées et un développement durable».
«Les entrepreneurs sociaux constituent l’alternative pour un Maroc productif et inclusif. Cette rencontre est un appel à mobilisation pour des actions concertées afin de déconstruire les préjugés misérabilistes», affirme d’emblée Ghizlaine Maghnouj Elmanjra, présidente de la Commission entrepreneuriat social de la CGEM.
Cette remarque trouve sa légitimité dans le fait que l’entrepreneuriat social est toujours assimilé à l’artisanat et à l’agriculture. Or, celui-ci constitue une branche transversale, créatrice de richesse.
Le rendez-vous auquel a pris part Mohamed Dardouri, wali chargé de la coordination de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), était l’occasion pour Salaheddine Mezouar, président de la CGEM, de rappeler la vocation sociale du patronat marocain, tout en affirmant le parti pris pour cette forme d’entrepreneuriat qui a encore une grande marge de progression au Maroc. La CGEM a mis en place une Commission dédiée à l’entrepreneuriat. C’est dire l’intérêt accordé en la matière.
Par ailleurs, Mohamed Dardouri n’a pas manqué de rappeler que l’INDH a contribué substantiellement au développement de l’entrepreneuriat social. «Les activités génératrices de revenus (AGR) étaient une composante essentielle des deux premières phases de l’INDH (2005-2017)», précise-t-il.
Pour rappel, les AGR ont permis de développer bon nombre d’activités et de micro-entreprises au cours de la période 2005-2017. «En 2015, la Banque mondiale a reconnu cette politique publique comme l’une des 3 initiatives les plus innovantes au monde en matière de lutte contre la pauvreté et l’entrepreneuriat social», assure le wali, qui a souligné que la troisième phase de l’INDH accorde une place grandissante à l’entrepreneuriat social. ◆
M.D