Suite et fin de notre dossier consacré aux responsables qui ont été à la hauteur de leur fonction et de la confiance que leur ont accordée les citoyens dans la gestion de la crise sanitaire. Aujourd’hui : Mohamed El Youbi, directeur de l'épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé.
Par David William
Inconnu au bataillon il y a trois mois, Mohamed El Youbi s’est révélé au grand public avec la crise sanitaire liée au coronavirus. Le directeur de l'épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé est actuellement une figure médiatique reconnue, mais surtout appréciée et adoubée pour sa pondération. Son nom est actuellement étroitement associé au coronavirus.
Mais le décrire comme le présentateur du bulletin quotidien relatif à l’évolution de la situation épidémiologique au Maroc serait très réducteur, offensant, pour ne pas dire insultant. Car El Youbi est avant tout médecin. Un médecin reconnu pour son expertise dans le domaine de l’épidémiologie, dont les points journaliers sur la pandémie sont suivis par des millions de Marocains.
Convenons-en cependant, il a souvent le mauvais rôle : quand les chiffres qu’ils donnent sur les cas de contamination sont mauvais, cela sape le moral des Marocains et repousse la perspective d’un déconfinement tant attendu par la population.
Mais il s’y emploie, de façon claire et précise, montrant, tant s’en faut, qu’il maîtrise parfaitement son sujet.
Au-delà, il a réussi à rendre les rapports entre les citoyens et le ministère de la Santé presque sympathiques, à travers notamment cette communication régulière et transparente dans les médias. Une transparence qui, d’ailleurs, a renforcé la relation de confiance entre le ministère de la Santé et les citoyens.
Sa popularité actuelle, qu’il n’a point cherchée, et il semble utile de le souligner, il la doit également à la pertinence et à la clarté de ses réponses lorsqu’il est sollicité par la presse. Il n’est pas du tout dans la langue de bois.
Finances News Hebdo assume donc parfaitement le fait de lui tresser des lauriers.
Et des compétences comme El Youbi, l’administration marocaine en regorge. Ils travaillent dans l’ombre, avec humilité, sans triomphalisme aucun, sans rechercher la gloire. Ils se mettent simplement au service de leur patrie, et ce même s’ils ne bénéficient pas de la reconnaissance qu’on leur doit.
Mais la compétence et l’abnégation au travail viennent à bout de tout. Même de l’anonymat. El Youbi en est la preuve.
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