Dossier/Lutte contre le coronavirus : Les héros… de la libération (1/5)

Dossier/Lutte contre le coronavirus : Les héros… de la libération (1/5)

◆ Coordination, concertation, diligence, transparence…, des ingrédients qui ont permis au Maroc de parfaitement gérer cette pandémie du coronavirus.

◆ Ceux qui sont aux responsabilités ont parfaitement été à la hauteur de leur fonction et de la confiance que leur ont accordée les citoyens.

◆ Critiquer l’action gouvernementale est dans la normalité dans toute démocratie, mais savoir reconnaître la portée du travail accompli et la justesse des mesures prises, dans ce contexte difficile et inédit, c’est faire preuve d’honnêteté intellectuelle et de grandeur d’esprit. Car, au bout du bout de tout ce qui a été entrepris, il y a une résultante très importante : des milliers de vies ont été sauvées.

 

Par David William

 

Les premiers héros de la lutte pour libérer le Maroc du coronavirus sont le personnel soignant. Cela ne souffre d’aucune contestation. Les médecins, infirmiers, aide-soignants… ont été, depuis le début de la crise sanitaire, les bons soldats envoyés au front pour combattre le coronavirus et sauver des vies, au détriment parfois, et malheureusement, de la leur.

 

 

Il y a aussi tous ceux qui nous ont permis de nous nourrir, en approvisionnant suffisamment les marchés; ceux qui ont assuré la propreté de nos cités; les agents d’autorité qui ont veillé à notre sécurité et au respect des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire; ces bonnes volontés qui ont mis leur expérience et leur expertise au service de la collectivité afin que nous puissions supporter le douloureux confinement… Bref, ils sont nombreux, ces héros de la crise.

Au-dessus de tout ce monde, il y a les stratèges de l’Etat, qui ont une vue plus globale de la situation et qui ont su prendre les bonnes décisions pour une meilleure gestion de la pandémie de la covid-19.

Du ministère de la Santé au ministère de l’Economie et des Finances, en passant par ceux de l’Industrie et de l’Intérieur…, tous se sont mobilisés, de façon coordonnée et ordonnée, afin de gérer au mieux cette crise sanitaire inédite.

Une crise globalement bien maîtrisée et saluée même à l’international. Cette réussite ne tient pas cependant seulement à nos gouvernants et au personnel soignant. Elle procède aussi de la formidable discipline dont ont fait preuve les Marocains qui, malgré plus de deux mois de confinement très difficile, ont tenu à respecter les différentes mesures édictées par les autorités. Elle procède, tout autant, de l’engagement sans faille des opérateurs du privé, de la société civile et de différents acteurs qui, chacun selon ses domaines de compétence, ont fait preuve de patriotisme pour se mêler à la bataille contre la covid-19, au nom des intérêts supérieurs de la Nation.

Par la force des choses, certains acteurs ont été propulsés au devant de la scène, eu égard au rôle qu’ils ont eu à jouer, mais également aux responsabilités dont ils ont la charge. Il ne s’agit donc pas de dire, entendons-nous bien, qu’ils se sont plus investis que les autres. Car, dans cette guerre que nous menons contre le coronavirus, la force du Maroc a surtout résidé dans la collaboration, le collectif, la solidarité agissante, la forte mobilisation de tous les citoyens… pour dresser un rempart unique et solide contre la pandémie. 

Sans être exhaustif, nous nous sommes intéressés à cinq personnes qui ont le plus été au-devant de la scène. Le premier d’entre eux n’est autre que le chef du gouvernement Saad Eddine El Otmani.

 

Saad Eddine El Otmani : De la sérénité

La crise a permis de découvrir un chef de gouvernement beaucoup plus serein. Sa communication tout au long de cette période délicate aura été dans la mesure et la pondération. D’ailleurs, plus globalement, dans la gestion de cette pandémie, le gouvernement aura fait un sans-faute dans sa stratégie de communication. Aux antipodes de ce qu’il nous a été donné voir lors du fameux épisode du boycott.

Pas de voix dissonantes donc. Un travail à l’unisson et des vues convergentes. Loin du visage clivant affiché par la majorité gouvernementale avant cette crise.

Cela a, sans aucun doute, permis aux citoyens d’être réceptifs par rapport aux mesures édictées par les autorités et de faire preuve d’une grande discipline.

Mais bon, impossible pour El Otmani d’échapper à ses détracteurs et à leurs plumes braillardes. Si l’opposition, d’habitude très critique envers El Otmani, a été, tout au long de cette crise, dans une démarche participative et constructive, il n’en a pas été ainsi pour certains médias qui se sont vite empressés d’affirmer qu’il a été désavoué par ses ministres, notamment lorsque l’argentier du Royaume, Mohamed Benchaâboun, a fait référence aux préparatifs pour mettre en place un plan de décollage économique et relancer les différents secteurs après Aïd al-Fitr, et qui devrait être déployé à la sortie de l'état d'urgence.

Dans la même journée, il a corroboré les propos de son ministre, puisqu’il s’agissait d’inciter les industries qui se conforment aux mesures d'hygiène indispensables, à poursuivre leur production, comme c’est le cas depuis le début du confinement. Et ce, pour garantir l'approvisionnement des marchés en produits essentiels pour le quotidien des citoyens.

Bref, il n’y avait donc pas de sujet.

Aujourd’hui, c’est cette mesure dont El Otmani fait preuve qu’on aimerait retrouver après le confinement. Un chef de gouvernement à l’écoute de la collectivité, loin de toute arithmétique partisane. Un chef de gouvernement fédérateur, à la tête d’une majorité soudée au service exclusif des citoyens. Un chef !

Personne ne peut s’octroyer, à lui seul, la paternité de la bonne gestion de la pandémie. Car si le Maroc est en passe de vaincre le coronavirus, c’est grâce à la conjugaison des efforts, tant de ceux qui sont aux responsabilités que des citoyens.

Si cette crise avait été mal gérée, El Otmani en aurait pris pour son grade, en tant que chef de gouvernement. Mais dès lors que les choses se sont globalement bien passées, ne lui enlevons donc pas le mérite d’avoir bien tenu son équipe et d’avoir pleinement assumé son rôle.

Retrouvez dès demain la suite de notre dossier, avec un focus sur un autre acteur majeur de cette gestion de crise, à savoir le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun.

 

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