Cultures fourragères : Une alternative pour contrer la sécheresse

culture fourragères maroc

 

Ces cultures couvrent une partie des besoins alimentaires et nutritionnels du cheptel. Elles jouent un rôle socioéconomique important puisqu’elles constituent une part de la trésorerie des agriculteurs.

 

Les cultures fourragères jouent un rôle important par la contribution à l’équilibre de l’assolement dominé par les céréales d’une part, et l’intensification de l’élevage d’autre part. Riches en éléments nutritifs, matières azotées digestibles, vitamines et sels minéraux, elles couvrent une partie des besoins alimentaires et nutritionnels quantitatifs et qualitatifs du cheptel.

«Plusieurs mesures sont préconisées afin de mettre en œuvre le programme de mise à niveau de la filière. Il s’agit notamment du renforcement de l’organisation professionnelle, de l’extension des superficies, de l’intensification de la production et l’amélioration de la valorisation, de la multiplication et de l’utilisation des semences certifiées, de la promotion des programmes de recherche en matière de création variétale, de la mécanisation, mais également du renforcement de l’encadrement technique des producteurs et du conseil agricole en matière de techniques de production, de conservation et de stockage», souligne Mohammed Sadiki, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime.

De par leur possibilité de conservation sous formes d’ensilage et de foin, les cultures fourragères constituent une alternative pour assurer des disponibilités en fourrage de qualité tout au long de l’année, et ce compte tenu de la fréquence des années de sécheresse qui se manifestent par la régression des disponibilités alimentaires pour le cheptel.

«Les éleveurs sont conscients de la fluctuation de la pluviométrie selon les saisons. Elle a un impact direct sur le rendement des cultures et aussi sur le prix de l’aliment. Pour bien produire, il faut maîtriser les coûts et avoir une visibilité durant toute la saison afin de dégager des marges. Les cultures fourragères jouent un rôle socioéconomique important puisqu’elles constituent une part de la trésorerie des agriculteurs aux moments de pointe et contribuent aux revenus des exploitations», affirme Benbarek Fenniri, président de l’Association nationale ovine et caprine (ANOC).

 

C. Jaidani

 

Une superficie de 477.000 ha

 

La superficie moyenne cultivée en cultures fourragères est d’environ 477.000 ha ventilée entre le bour (54%) et l’irrigué (46%). En irrigué, l’essentiel de la superficie fourragère se trouve au niveau des zones de la grande hydraulique supervisées par les Offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA), qui contribuent pour plus de 80% à la production laitière nationale chaque année. La filière fourragère jouit d’un potentiel important et non exploité, notamment en bour. Elle nécessite davantage d’efforts de la part de tous les acteurs afin de tracer un programme de relance le long de la chaîne de valeur, selon l’approche contractuelle de partenariat adoptée par le PMV entre le gouvernement et les professionnels pour le développement des filières animales, notamment lait et viandes rouges.

 

 

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