Hakim Marrakchi, candidat à la présidence de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), s’est exprimé sur la campagne de boycott qui sévit actuellement au Maroc contre les marques Sidi Ali, Centrale laitière et Afriquia.
Interrogé lors du Forum de la MAP sur ce phénomène, l’homme d’affaires a d’emblée indiqué que chaque individu est libre d'acheter ou de ne pas acheter le produit qu'il veut. «C'est une liberté. Tous les Marocains sont libres de leurs choix», a-t-il déclaré.
Selon lui, cette campagne est le signe d’une frustration manifeste au sein de la société. Une frustration qui s’exprime avec d’autant plus d’ampleur, que des corps intermédiaires censés défendre les intérêts des consommateurs ne jouent pas leur rôle, à l’image du Conseil de la concurrence dont l’activité est en stand-by depuis 2013.
«Je pense qu'on devrait davantage défendre nos marques et qu'on devrait militer pour cela. Je pense justement que la CGEM est un de ces corps intermédiaires et qu'il faut préserver de façon à ce qu'elle joue le rôle qui lui échoit», explique-t-il.
Hakim Marrakchi ne manque pas pour autant d’alerter sur l’ampleur du phénomène et les impacts socio-économiques qu’il engendre.
«Je pense que l'impact de cette campagne, en tout cas tel qu'il apparaît est important. Ce que je regrette c'est les gens qui souffrent, les agriculteurs qui ne peuvent plus écouler leur lait, les employés qui ne peuvent plus faire le plein de carburant et qui voient leurs revenus baisser», souligne-t-il.
Et de conclure : «J'aurais préféré que les problèmes à l'origine de cette campagne soient réglés autrement que par un boycott».