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Un jour, une œuvre : Mary - Queen of Scots

Un jour, une œuvre : Mary - Queen of Scots
Une dose de bons sentiments, une pincée de guimauve, un soupçon de mélo, tels étaient les ingrédients qui composaient le film jusqu’à ce que l'une des reines au destin les plus romanesques de l'histoire, la reine d'Écosse Mary Stuart, fit assassiner son mari, épousa l'homme qu'elle aimait et finit décapitée.
 
Inspiré de la remarquable biographie de Stefan Zweig, le réalisateur suisse Thomas Imbach vomit, ici, le cinéma non moins lacrymal et prend à revers les conventions établies. Son adaptation illustre à satiété sa vision dérangeante et reste fidèle à l'esprit de la biographie de l’écrivain autrichien Stefan Zweig.
 
Promise à François II, la reine d’Écosse Mary Stuart -d’une blancheur éclatante- passe sa jeunesse en France. Mais, peu après son mariage, la maladie emporte son mari. La jeune veuve rentre en Écosse, terre glaciale et dévastée par les guerres de religion. Au même moment, sa cousine Elizabeth, qui revendiquait la couronne, est sacrée reine d’Angleterre. Mary se remarie et donne naissance à un héritier. Mais son nouvel époux, lord Darnley, fanatique et ombrageux, la déçoit. Le jour où il fait tuer Rizzio, son conseiller et ami, elle le prend en aversion. Elle le fait assassiner, épouse lord Bothwell, l'homme qu'elle aime, et se met à dos l’aristocratie et le peuple écossais…
 
Film enchevêtré, à l’image de la vie riche et tumultueuse qu’il décline, dans laquelle se distingue une Camille Rutherford plus que jamais rayonnante.
Celle-ci, la protagoniste du film, traîne sa différence comme un boulet parmi une société déjantée, piégée par le mirage «brûlant d’une passion unique». Elle incarne avec maestria cette héroïne altière, qui résista vaillamment aux pressions des hommes qui l'entouraient, et périt sur le billot après dix-neuf années de captivité.
 
Néanmoins, face à cette actrice à la face d’ange, la distribution n'est pas en reste : Aneurin Barnard compose un touchant Darnley, Sean Biggerstaff un Bothwell rassurant et Bruno Todeschini un sémillant De Croc. Il y a deux sortes de gens : ceux qui ont une belle vie et ceux qui rêvent d’en avoir une. Phrase clé qui constitue le fil rouge du film.
 
* Diffusion le mardi 6 octobre à 00:05, sur Arte.

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