Entre les remparts de la médina et la plage, les sonorités traditionnelles des guembris se sont mêlées aux instruments modernes, tandis que chants gnaoua, jazz, afro-cubain et musiques du monde ont résonné dans une atmosphère festive et conviviale.

La parade d’ouverture, portée par les Maâlems, a lancé les festivités avec éclat. Sur la grande scène Moulay Hassan, une programmation soignée a enchaîné les performances, mêlant talents marocains et artistes internationaux. Parmi les temps forts, les collaborations entre Houssam Gania et Marcus Gilmore ou encore Dhafer Youssef avec Maâlem Morad El Marjani ont offert des moments musicaux empreints de spiritualité et d’émotion.

Le samedi soir, les concerts de Cimafunk, Khalid Sansi et CKay ont rassemblé une foule enthousiaste, incarnant la jeunesse cosmopolite et connectée qui fait vibrer le festival.

Avec plus de 350 artistes issus d’une quinzaine de pays — du Sénégal aux États-Unis, en passant par la Tunisie, la Turquie ou Cuba — le festival a renforcé son image d’événement international incontournable.

Au-delà de la musique, le Festival Gnaoua accueille également le Forum des Droits Humains, qui cette année a porté sur le thème « Mobilités humaines et dynamiques culturelles ». Écrivains, chercheurs et artistes ont débattu des liens complexes entre migration, création et identité, soulignant le rôle de la culture comme moyen de résistance et d’intégration.

Par ailleurs, un échange inédit entre Maâlems et universitaires, organisé dans le cadre de la Chaire UM6P des Croisements culturels et Globalisation, a permis d’approfondir la réflexion sur la transmission orale et le patrimoine vivant, considéré non pas comme un simple héritage, mais comme une force dynamique tournée vers l’avenir.

La ville d’Essaouira, entièrement investie par le festival, a offert des scènes multiples — des concerts intimistes dans les zaouias aux performances sur la plage — transformant ses espaces en lieux de rencontre et de partage.

Le festival poursuit aussi ses engagements en matière de formation musicale grâce au partenariat avec le Berklee College of Music. Cette année, 74 jeunes musiciens de 23 nationalités ont participé à une résidence artistique de haute qualité.

Enfin, l’événement a bénéficié d’une large couverture médiatique, avec environ 250 journalistes et reporters venus du Maroc, d’Europe, d’Asie et d’Amérique.

La 26e édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde a ainsi réaffirmé son ambition de faire de la musique un langage universel, un laboratoire de métissage et une force culturelle vivante. Rendez-vous est pris pour la 27e édition, qui se tiendra du 25 au 27 juin 2026.