Dans le cadre du Congrès mondial du Flamenco, initié à l'occasion du 30ème anniversaire de la création de l'Instituto Cervantes, à travers la présentation, dans plusieurs villes du Royaume, d’une panoplie de spectacles et d’activités autour de la thématique commune «La palabra : Africa», l'écrivain espagnol, Antonio Manuel Rodriguez, a présenté, mercredi à Rabat, son ouvrage «Arqueología de lo jondo (Archéologie du jondo)». Une œuvre qui souligne le rôle du Flamenco dans la préservation de la mémoire collective en Andalousie.
Le Flamenco représente la voix et l'esprit de l'Andalousie et joue un rôle décisif dans la préservation de la mémoire collective de cette région, a indiqué l'écrivain, musicien et professeur espagnol, Antonio Manuel Rodriguez.
Pour enfoncer le clou, cet homme à multiples casquettes a avancé que «l'art du Flamenco donne la preuve de la capacité de la mémoire collective à résister et à rester vivante d'une génération à une autre, tout en interagissant avec son environnement».
Après avoir passé en revue les racines andalouses, moresques, tsiganes et noires du flamenco, le chercheur a expliqué que la mémoire du flamenco a commencé à apparaître après la persécution des juifs, des musulmans et des noirs.
«Si le flamenco est la voix de l’Andalousie, il est aussi celle des moresques, des juifs, des gitans et des noirs qui sont restés après la chute de l'Andalousie. C'est la voix de tous les peuples marginalisés», a-t-il poursuivi.
Selon lui, le Flamenco est un art musical qui porte l'empreinte de tous ces peuples opprimés et qui exprime, dans son essence, «la dualité de la douleur et de la joie».