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«Les évadés de Tindouf» suscite l’ire de l’Algérie : un coup fatal pour le polisario

«Les évadés de Tindouf» suscite l’ire de l’Algérie : un coup fatal pour le polisario

La sortie prochaine du film marocain, écrit, produit et réalisé par Abdelhak Najib suscite beaucoup de colère en Algérie. De nombreux médias se sont fendus de quelques articles incendiaires sur le film et son auteur, preuve s’il en est que le film a touché là où il faut, en portant un coup terrible au milices criminelles du polisario et à la junte militaire aux commandes à Alger.

Déjà après l’avant-première, donnée à Casablanca, à l’occasion de la Marche Verte et de la fête de l’Indépendance, en novembre 2024, le film, écrit et réalisé par l’écrivain et journaliste, Abdelhak Najib, et produit par Orion Productions, sous la direction de Dr Imane Kendili, a provoqué un tollé dans les médias en Algérie. Plusieurs publications algériennes dont l’agence officielle avaient commis plusieurs textes injurieux sur le film et sur sa portée politique et humaine, le décrivant comme une production qui sert les intérêts du Maroc. Une série de publications qui avaient toutes le même son de cloche, un film de commande par l’État marocain pour porter un coup à l’Algérie. Après l’avant-première, qui a eu lieu le 26 février 2025, à Rabat, la presse algérienne s’est lâchée en diatribes et en invectives, sans aucune relation avec les arcanes du journalisme pour injurier, insulter et raconter des non-vérités, couplées de mensonges ridicules. D’abord l’agence de presse officielle qui titre : «En panne d’idées : Le Makhzen finance un «film raté» sur «l’évasion fictive» de prisonniers de Tindouf». Déjà, la presse algérienne n’a en aucun cas pu visionner le film, qui n’est pas encore sorti en salles. Ce qui est sûr, c’est qu’ils n’étaient présents ni à Casablanca ni à Rabat, pour les deux avant-premières. Pourtant, les commis des militaires algériens jugeaient le film comme «raté» et à la solde du «makhzen». Sans parler de la qualité du film, qui est déjà sélectionné dans de nombreux festivals, et qui vient d’obtenir son premier Prix international, du Conseil des droits de  l’Homme des Nations Unies, après sa projection à Genève, en Suisse, en janvier 2025. Une distinction méritée pour un film qui dénonce les crimes contre l’humanité et les tortures dans les camps de la mort de Tindouf, le film est un véritable récit humain sur le courage, la résistance et la résilience. Un film sérieux et responsable, qui va à l’essentiel, raconte une histoire humaine, à travers le destin et le périple de cinq personnes, qui vont tout faire pour s’évader, traverser le désert et retrouver la mère patrie. À aucun moment durant plus d’une heure et demi de film, le réalisateur n’a donné dans les accusations primaires ni dans la dénonciation gratuite. Au contraire, Abdelhak Najib a laissé l’histoire et les personnages raconter leur calvaire et comment ils ont vécu l’enfer sur terre sous la torture des milices criminelles du polisario. Ni propagande, ni démagogie, ni idéologie politico-politicienne, mais un film, une narration, un traitement bien ficelé, par un réalisateur qui sait comment toucher le cœur des gens sans jamais exagérer les traits ni souligner les évidences.

Ailleurs, d’autres médias algériens se fendent d’autres commentaires tout aussi fallacieux : «Le makhzen a choisi un cinéaste local non confirmé avec des comédiens non connus pour réaliser un navet «Les évadés de Tindouf», qui a été projeté en grande pompe à Rabat et Casablanca et médiatisé par les sbires du Makhzen la MAP et le site trash Maroc360 mais qui ne sera jamais diffusé à l’étranger», lit-on sous la signature d’un plumitif local. Pourtant, le film met en vedette de gros calibres du cinéma marocains, avec à leur tête Driss Roukhe et Mohamed Choubi, sans oublier Kamal Haimoud et Dean Montaki, tout en donnant leur chance à d’autres noms comme Mohamed Simoka, Yassine Abdelkader et Alia Bencheikh, qui ont tous rempli leurs rôles avec  justesse et professionnalisme. Quant à la sortie du film à l’étranger, Orion productions est en train de conclure pour la sortie du film en Afrique, au Moyen-Orient, dans quelques pays européens, au Canada et aux USA. Quand on connaît la détermination et la rigueur de son auteur, Abdelhak Najib, nous sommes sûrs que le film aura le même traitement que les livres de l’écrivain qui ont sillonné le monde et qui sont déjà traduits en cinq langues.

Un autre journal avance ceci : «Pour l’histoire, nous avons bien rigolé, car cette fiction n’est pas adaptée d’une histoire vraie comme le veut la tradition des films américains à succès comme ‘l’évadé d’Alcatraz’ ou encore ‘Midnight Express’». Faux, puisque le film raconte l’histoire vraie de plusieurs prisonniers marocains, des hommes et des femmes, que le journaliste a bel et bien rencontré et à qui il a même réservé la couverture d’un magazine dont il était le rédacteur en chef. Il suffit de voir le Net pour s’en convaincre. L’interview avec les rescapés de Tindouf est là et elle date de plus de vingt ans. C’est dire que Najib Abdelhak a porté en lui son film durant des années et s’est bien documenté avant de passer derrière la caméra.
En ce qui concerne le financement par «le makhzen», ce mot répété à tout-va par les journaleux algériens, il est clair qu’il s’agit là d’une autoproduction et que le film est déposé pour le fonds d’aide du Centre cinématographique marocain, après production.

Pourtant, on ne sait comment la presse algérienne fait son travail d’informer puisqu’elle affirme que : «Même le principal financier du cinéma marocain, le CCM (Centre du cinéma marocain) n’a pas daigné mettre un dirham dans ce film de propagande pas crédible». Le film n’a jamais été déposé avant sa production et sa réalisation, pour la simple raison que Najib Abdelhak devait, selon les lois du CCM, réaliser un premier film en autoproduction, pour obtenir son agrément et sa carte de réalisateur, qui lui permettent, justement, de déposer pour le fonds d’aide à la cinématographie. 

Bref, les médias algériens font feu de tout bois, racontent n’importe quoi et affirment tous les mensonges sous couvert de vérité. Preuve que ‘Les évadés de Tindouf’ a frappé là où il faut et qu’il a fait mal à la junte militaire algérienne et ses sous-fifres du polisario. Un coup terrible qui ne s’arrêtera pas là, puisque la tournée africaine commence en avril pour dénoncer l’Algérie et les criminels de Tindouf devant les instances africaines avant de le faire aux yeux du monde.

 

 
Par Dr Mohamed Jesti
Spécialiste des relations internationales

 

 

 

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