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Cinéma : «L'Ombre des papillons», un court-métrage de Sofia El Khyari

Cinéma : «L'Ombre des papillons», un court-métrage de Sofia El Khyari

La réalisatrice marocaine, Sofia El Khyari, a présenté la semaine dernière son court métrage «L'Ombre des papillons» au plus grand Festival de films publics de l'Amérique du Nord TIFF (Toronto International Film Festival). 

Réalisé avec le soutien de Doha Film Institute, d’AFAC, Culture Resource et de bien d'autres partenaires, «L'Ombre des papillons» est un film de 8 minutes à l’encre et à l’aquarelle. Il explore et retranscrit le sentiment complexe de Saudade, une femme obsédée par le souvenir d’un amour passé et qui se réfugie dans la contemplation de papillons peuplant une mystérieuse forêt. En proie à un sentiment complexe de nostalgie douce-amère, elle mêle rêverie et réalité, fantasme et frustration, plaisir et douleur. Et, croyant fuir la réalité, elle s'y confronte et se prépare inconsciemment à une renaissance...

Le film a déjà bénéficié d’une résidence d’écriture à la Cinémathèque de Montréal, d’une résidence de développement à L’Openbach à Paris, et a été soutenu par des fonds internationaux (Liban, Qatar) et par la région Nouvelle-Aquitaine.

Née à Casablanca en 1992, Sofia El Khyari quitte le Maroc pour Paris afin d’y étudier la gestion culturelle. Chemin faisant, elle bifurque vers le cinéma d’animation et réalise en autodidacte son premier court métrage. Quelques années plus tard, elle obtient un Master en animation au Royal College of Art de Londres. C’est dire qu’elle avait trouvé chaussure à son pied, à travers ses réalisations, primées* et projetées dans divers festivals internationaux, son goût pour les textures, les techniques mixtes et la calligraphie animée.

Elles traduisent par le son et l’image des atmosphères immersives, entre songe et perception aiguë, de façon crue et assez candide à la fois. Sofia essaie de faire pénétrer le spectateur dans un univers authentique, intime, sensuel et poétique où le son est enveloppant et l’image troublante et tactile. Un univers où l’émotion devient palpable, et où la beauté est rehaussée par une pointe de tristesse. Un royaume où la femme est reine, et où le rêve danse avec le monde un tango sensuel qui s’invente et explore le présent.

*Son film «Ayam» a remporté le Prix du public au Festival international de cinéma d'animation de Meknès (FICAM) en 2018.

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