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Objectifs de développement durable: lutte contre la malnutrition, un enjeu majeur

Objectifs de développement durable: lutte contre la malnutrition, un enjeu majeur

L’OMS exhorte à favoriser les aliments sains dans les établissements publics pour éviter 8 millions de décès annuels à travers le monde.

 

Par M. Diao

 

L a prise de nouvelles mesures audacieuses afin que le monde produise et consomme des aliments différemment et progresse dans la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD) est un impératif. D’après l’ONU, les gouvernements, partout dans le monde, ont déjà pris de multiples engagements afin de mettre fin à toutes les formes de malnutrition et combattre l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation. Et ce, pour ne citer que l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer. 

Toujours est-il que nous sommes encore loin du compte. Et pourtant, l’enjeu est de taille, surtout si l’on sait qu’il faudra atteindre, d’ici 2030, les cibles liées aux ODD relatifs à l’élimination de la malnutrition (ODD 2), à la promotion de la santé et du bienêtre (ODD 3) et à l’encouragement des achats publics durables (ODD 12). 

C’est en cela que l’une des recommandations de l’OMS revêt une importance particulière. L’organisme onusien dirigé par l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus exhorte à favoriser les aliments sains dans les établissements publics pour éviter 8 millions de décès annuels. «Les établissements publics qui accueillent l’ensemble de la population, notamment les personnes les plus vulnérables, doivent favoriser une alimentation saine et non faire le contraire. Il est temps que les gouvernements montrent l’exemple en veillant à ce que les aliments servis ou vendus dans les établissements publics contribuent à une alimentation saine et sauvent des vies», dixit le patron de l’OMS, qui est aux premières lignes de la lutte contre la pandémie mondiale liée au coronavirus.

L’OMS alerte également sur l’intérêt pour les dirigeants de veiller à ce que les fonds publics ne servent pas à acheter des denrées qui contribuent à une alimentation malsaine. L’organisation internationale se positionne également comme une réelle force de propositions. Pour preuve, dans le nouveau cadre d’action pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques en matière d’achat de denrées alimentaires et de services de restauration pour une alimentation saine, l’entité onusienne établit des critères nutritionnels pour les aliments servis et vendus dans les établissements publics.  

Il convient de rappeler que le cadre vise à accroître la disponibilité d’aliments sains en établissant des critères nutritionnels pour les aliments servis et vendus dans les établissements publics. Le même cadre ambitionne également de faire reculer les maladies évitables. A cela s’ajoutent, entre autres, les décès dus à la forte consommation de sodium, de sel, de sucres et de graisses.

La balle est dans le camp des Etats

Le cadre d’action évoqué plus haut peut servir de référentiel et épauler les gouvernements dans leurs politiques d’élaboration, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation des politiques publiques en matière d’achat de denrées alimentaires et de services de restauration conformes aux principes fondamentaux d’une alimentation saine, énoncés dans les recommandations de l’OMS.

Concrètement, les politiques publiques favorables à la santé et relatives à l’achat de denrées alimentaires et de services de restauration fixent des critères nutritionnels pour les aliments servis et vendus dans les établissements publics. L’avantage est que ces politiques ont pour vocation d’augmenter la disponibilité des aliments qui favorisent une alimentation saine et/ou limitent ou interdisent la mise sur le marché des aliments qui contribuent à une alimentation malsaine.

Elles peuvent couvrir l’ensemble du processus d’achat, d’approvisionnement, de distribution, de préparation, de restauration et de vente afin de s’assurer que des critères favorables à la santé sont respectés à chaque étape.  Au final, notons qu’au Brésil le Programme national d’alimentation en milieu scolaire exige que 30% du budget servent à acheter des aliments dans des exploitations familiales et que les menus soient préparés avec des aliments frais ou peu transformés en fonction de la durabilité, de la saisonnalité et de la diversification agricole dans chaque région.

 

 

 

 

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