Dans le cadre de la stratégie Maroc Numéric 2013 lancé en octobre 2009, le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies a organisé la deuxième édition du Moroccan Egov Forum (MGF). Une occasion de mettre en exergue les réalisations du Maroc dans ce domaine et aussi de présenter les ambitions et le programme pour les années à venir.

«La stratégie Maroc Numéric est un axe prioritaire. Il s’agit de rapprocher l’administration des besoins du citoyen et de l’entreprise, tout en assurant le maximum de transparence, d’efficacité et d’égalité des chances pour l’accès à ces services», a affirmé d’emblée Abdelillah Benkirane, le chef du gouvernement.

Egov est une question de stratégie et aussi d’outils et de moyens. Il s’agit de mettre à la disposition des usagers des services online leur permettant d’effectuer automatiquement leurs démarches administratives, et ce via divers canaux.

«Le bilan E-gov est globalement positif. Cette stratégie est constituée d’un portefeuille de projets, sous la responsabilité de différents organismes et administrations publics. Il a pour objectif d’exploiter les technologies de l’information et de la communication pour reconfigurer en profondeur les processus, les rendre efficaces et efficients, totalement orientés au service du citoyen et de l’entreprise», a rappelé Abdelkader Aamara.

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies a souligné que le «MGF, dans sa seconde version, est une occasion de présenter les différentes réalisations et les nouvelles perspectives du programme E-gov et partager aussi les expériences internationales en la matière. L’objectif étant de mobiliser toutes les parties prenantes pour la réussite de cet ambitieux programme».

Il est à rappeler que le Plan Maroc Numéric 2013 s’articule autour de 4 axes de développement : le premier vise à favoriser l’accès à Internet et à la connaissance, le deuxième se traduit par l’ambitieux programme Egov, le troisième a trait à l’informatisation des PME afin d’accroître leur productivité et leur compétitivité, surtout à l’international, et enfin le quatrième axe vise le soutien des acteurs TI locaux et à l’Offshoring.

Pour ce qui des perspectives, la stratégie Egov ambitionne de relever plusieurs défis dans les années à venir, comme la mise en place d’un guichet unique usager permettant l’authentification unique et l’intégration des services. Il s’agit aussi de lancer une passerelle d’échange interministérielle pouvant remplacer les documents papiers demandés à l’usager  par des échanges de messages entre les administrations. Au programme, figure également la mutualisation des moyens et des ressources par les structures de l’administration pour plus d’efficience et d’homogénéité de services. Et l’adoption de standards d’échange et d’interopérabilité par l’ensemble de structures de l’administration.

La nouvelle stratégie Egov veut permettre la consultation des usagers avant la mise en place des e-services pour un ciblage adéquat des services prioritaires et à fort impact, et après pour mesurer les impacts et la satisfaction des usagers et apporter les ajustements nécessaires. Parmi les défis, figure la diversification des canaux de délivrance des e-services, tels que le téléphone mobile, les services vocaux, les centres d’appels ainsi que l’intermédiation au profit des populations ne pouvant pas utiliser les NTIC.

Charaf Jaidani