Covid-19: nous avons tout fait, et pourtant…

Covid-19: nous avons tout fait, et pourtant…

Par: Fatima Zahra Ouriaghli, Directeur de Publication

 

Il est utile de le rappeler de temps à autre. Un an après le début de cette pandémie mondiale, les autorités marocaines ont quand même, globalement, bien géré cette crise sanitaire. 

Une crise qui a été, à bien des égards, une source d’opportunités, un révélateur de talents. Même avec une mémoire qui s’érode avec le temps, nous ne devons pas oublier, en effet, que le Royaume a pu se reconvertir en producteur et exportateur de masques. Il a aussi produit des kits de prélèvement PCR, un test PCR 100% marocain et divers autres matériels médicaux. 

Ce rappel est important, car il nous interpelle sur l’utilité, dans ce monde d’aujourd’hui et celui de demain, d’avoir un tissu productif fort, avec des entreprises compétitives, et surtout innovantes. Cette crise doit servir de marqueur. Raison pour laquelle l’Etat ambitionne de substituer près de 83 milliards de dirhams d'importations par une production locale.

Objectif : aller vers plus de souveraineté économique. C’est le nerf de la guerre dans une économie mondiale où tous les dogmes ont été remis en cause par la crise sanitaire. Deux petits exemples : 

1- Pendant que les industriels marocains faisaient preuve d’agilité et de réactivité pour produire des masques, ailleurs, les grandes puissances livraient bataille, à coups de gros chèques, sur les tarmacs des aéroports pour se procurer ce bout de tissu si rare à l’époque.

2- Quelques mois plus tard, rebelote, mais cette fois-ci sur le front des vaccins. Les pays les moins embêtés actuellement sont ceux qui ont su développer leur propre vaccin et quelques rares Etats qui ont accepté de pays le prix fort pour immuniser leurs populations. C’est pourquoi des pays comme le Maroc, qui ont bien ficelé leur campagne de vaccination, sont actuellement contraints d’appuyer sur le bouton pause, faute de doses suffisantes.

Voilà donc les conséquences de la dépendance. Une dépendance qui nous apprend que les gros chèques ne résolvent pas tous les problèmes. Aujourd’hui, on s’en remet au temps : attendre. Attendre que Sinopharm et AstraZeneca nous livrent. Avec comme conséquences une ouverture économique retardée, et surtout le risque de voir apparaître de nouveaux variants résistants aux vaccins dont nous disposons.

 

 

 

 

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