Sahara marocain : l’échiquier penche du côté de Rabat

Sahara marocain : l’échiquier penche du côté de Rabat

La diplomatie n’est pas une course de vitesse, mais requiert plutôt beaucoup de patience. Le Maroc l’a compris mieux que quiconque : en privilégiant la constance, la cohérence et la crédibilité, il a transformé le dossier du Sahara marocain, longtemps miné par l’immobilisme, en terrain d’avancées continues. Et ce, pendant que le polisario, figé dans des revendications irréalistes, et l’Algérie, enfermée dans un rôle de mentor et de trafiquant de l’Histoire, accumulent les revers.

Le dernier acte en date s’est joué à New York, le 22 septembre. Nasser Bourita y a tenu une séance de travail avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, à la demande de ce dernier. Le chef de la diplomatie marocaine a ainsi réaffirmé avec constance la ligne tracée par le Roi Mohammed VI : pas de solution en dehors de l’Initiative marocaine d’autonomie, dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume.

Rien de spectaculaire, dira-t-on, mais justement la constance est devenue la carte maîtresse du Maroc, particulièrement dans un monde où les positions changent au gré des caprices diplomatiques. En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, Bourita a aussi multiplié les entretiens avec ses homologues africains, européens et arabes (Djibouti, le Bahreïn, le Libéria, l’Islande…).

Autant de rendez-vous qui, mis bout à bout, ont permis de tisser une toile diplomatique toujours plus large. Ce travail patient consolide une dynamique entamée depuis plusieurs années consistant à rallier à la cause marocaine un nombre croissant d’Etats, parfois par des gestes politiques forts comme l’ouverture d’ambassades et de consulats dans les provinces du Sud. Le Suriname, par exemple, a rappelé son soutien franc à la souveraineté du Maroc, qualifiant le plan d’autonomie de «seule base» pour parvenir à une solution politique.

Voilà qui n’est pas un détail. Car quand des pays des Caraïbes, éloignés géographiquement et culturellement du Sahara marocain, décident d’ériger Dakhla en point d’ancrage diplomatique, c’est que la vision marocaine a gagné en crédibilité bien au-delà de son voisinage immédiat. Et le Maroc, fort de cette reconnaissance, ne manque pas de rappeler que cette adhésion découle directement de la vision royale d’une coopération Sud-Sud pragmatique et solidaire.

Et à mesure que les soutiens s’accumulent, le polisario, lui, s’enfonce dans une impasse. Ses slogans d’un autre âge trouvent de moins en moins d’oreilles attentives. Les chancelleries, autrefois prudentes, ne s’embarrassent plus de circonlocutions : elles parlent d’autonomie, de solution réaliste et de compromis durable.

L’Algérie, de son côté, s’attèle à faire perdurer le statu quo, en bloquant notamment les tables-rondes initiées par l’ONU. Sauf que ce rôle de trouble-fête inconséquent la décrédibilise encore davantage sur la scène internationale. Il est d’ailleurs frappant de constater combien la perception du dossier du Sahara marocain a changé en quelques années. Jadis, le Maroc devait convaincre, expliquer et argumenter sans relâche.

Aujourd’hui, ce sont les soutiens du polisario qui doivent se justifier et expliquer pourquoi ils s’accrochent à des contrevérités. Bien sûr, Rabat ne se fait pas d’illusions : la bataille n’est pas terminée. Les ennemis du Royaume tenteront encore et encore de saper l’élan international en faveur de la marocanité du Sahara. Mais le mouvement de fond est bien là. L’appui des grandes puissances, le ralliement d’Etats émergents . 

 

F.Z Ouriaghli

 

 

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