Par Fatima Zahra Ouriaghli, Directeur de Publication
RNI, PAM et PI : c’est le trio gagnant qui va gérer les affaires du Royaume durant les cinq prochaines années. Les trois formations politiques ont pu accorder leur violon pour former une majorité forte et cohérente, qui devra porter en bandoulière le pragmatisme et l’efficacité afin de relever les nombreux défis socioéconomiques auxquels le Maroc est confronté. Reste maintenant l’étape suivante : la répartition des portefeuilles ministériels, un exercice très délicat et plein d’enjeu qui, l’on s’en doute, constitue un premier test majeur pour cette nouvelle majorité. Car il ne s’agira pas de céder aux sirènes des calculs politiciens pour contenter tout le monde, mais plutôt de mettre les bons profils aux bons postes, au regard notamment du riche gisement de compétences dont disposent ces trois formations politiques. C’est ce dont le Maroc, qui, sous l’impulsion du Souverain, trace sa voie vers le chemin de la modernité, a besoin pour évoluer valablement dans l’univers multidimensionnel de la mondialisation. Le patron du RNI et nouveau chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, n’a d’ailleurs pas dit autre chose, mercredi, lors de sa rencontre avec la presse, en présence des autres chefs de parti de cette coalition. «Nous allons privilégier la compétence des profils proposés pour occuper les postes m inistériels», a-t-il notamment déclaré. L’opinion publique en jugera lorsque la composition du nouveau gouvernement, qui sera soumise au Roi pour validation, sera dévoilée. Convenons-en cependant : cette majorité jouit d’un préjugé favorable. Mais il ne faudra surtout pas qu’elle déçoive. Car les attentes des citoyens sont nombreuses tant sur les plans économique que social, surtout dans ce contexte de crise sanitaire qui a révélé les fragilités du tissu économique et plongé dans la précarité une large frange de la population. Dès lors, le RNI, le PAM et le PI ont tout intérêt à œuvrer ensemble, faire converger leurs vues et décliner des politiques publiques cohérentes, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. Et, surtout, le fait d’être dans une coalition ne saurait servir de prétexte pour s’asseoir sur les bonnes promesses faites durant la campagne électorale afin de séduire les électeurs. Attention donc à ne pas faire d’eux des cocus !