Par David William, directeur des rédactions
Le Maroc prépare son déconfinement et a d’ores et déjà lancé son application de traçage, «Wiqaytna». Plus que quelques jours à tenir avant de (re)goûter à une liberté... confisquée à cause du coronavirus.
Après pratiquement trois mois à vivre à huis clos, il y a évidemment de quoi se réjouir. Mais gardons-nous de croire que nous allons retrouver nos bonnes vieilles habitudes : aller innocemment au salon de coiffure, se poser dans un café comme il y a trois mois, faire des accolades à nos connaissances qu’on a perdu de vue...
Non, tout cela est bien fini. Car, si le déconfinement nous délivre de l’obligation de rester entre quatre murs, il nous oblige, parallèlement, à davantage de prudence et de vigilance.
Le coronavirus est là, il nous guette, scrute nos moindres écarts de conduite. Et n’attend que le non-respect des gestes barrières pour nous rappeler à l’ordre.
Ce qui nous attend est en réalité aussi difficile que le confinement. Il s’agit, en effet, de nous débarrasser, subitement, d’un mode de vie et d’une façon de faire que nous trimbalons avec nous depuis belle lurette, pour ne pas dire depuis notre enfance.
On s’oubliera parfois. C’est sûr. Parce que les habitudes sont tenaces. Il nous faudra du temps pour intégrer le lavage très régulier des mains, le port du masque, la distanciation physique... dans notre quotidien. S’oublier est une chose. Mais être désinvolte en est une autre. Raison pour laquelle il nous faudra faire preuve de discipline. Cette discipline qui a fait que le Maroc a pu éviter un bilan humain beaucoup plus lourd face à cette pandémie du coronavirus.
C’est elle seule qui pourra nous permettre de ne pas ruiner tous les efforts qui ont été consentis jusqu’à présent. C’est elle seule qui permettra de contenir valablement la propagation de l’épidémie afin d’éviter une seconde vague tant très redoutée par les autorités marocaines.
Le 11 juin, nous commencerons donc un autre combat. Et une seule chose nous permettra de sortir vainqueurs de cette ultime bataille : notre comportement. ◆