Le Maroc a décidé, avec l’Espagne et le Portugal, de présenter une candidature conjointe pour abriter la Coupe du monde 2030. L’annonce a été faite mardi par le Roi, à l’occasion de la remise du Prix de l’excellence de la Confédération africaine de football pour l’année 2022 (CAF President’s Outstanding Achievement Award-2022), décerné au Souverain à Kigali, au Rwanda.
Cette candidature commune, «sans précédent dans l’histoire du football», revêt une symbolique très forte. Car, comme l’a affirmé le Souverain, elle «sera celle de la jonction entre l’Afrique et l’Europe, entre le nord et le sud de la Méditerranée, et entre les mondes africain, arabe et euro-méditerranéen».
Ce n’est pas la première fois que le Maroc est candidat à l’organisation du Mondial. C’est sa sixième candidature, après les tentatives infructueuses de 1994, 1998, 2006, 2010 et 2026. Près de 3 décennies se sont donc écoulées depuis sa première candidature. Et, aujourd’hui, ce rêve tant caressé d’organiser la plus grande compétition mondiale de football a toutes les chances de se réaliser. D’abord, parce que le Maroc n’est pas seul dans cette nouvelle aventure.
A côté de lui, deux grandes nations du foot : l’Espagne et le Portugal. De quoi proposer un dossier vraiment solide. Ensuite, depuis 1994, bien des choses ont changé dans le Royaume. Sous l’impulsion de Sa Majesté, d’importants efforts ont été consentis pour développer le football, tant en ce qui concerne la multiplication des infrastructures de qualité qu’en matière de formation et de bonne gouvernance. Et ces efforts ont payé, au demeurant confirmés par les résultats obtenus ces derniers mois par le football national : qualification des Lions de l’Atlas en demifinale du Mondial 2022 au Qatar, sacres du Wydad de Casablanca en Ligue des champions (mai 2022) et de la Renaissance sportive de Berkane en Coupe de la CAF (mai 2022), mais également, en Ligue des champions féminine, premier titre continental pour l’AS FAR. De plus, le Royaume a maintenant une expérience éprouvée dans l’organisation de rendez-vous sportifs de haut niveau.
Le Mondial des clubs, qui s’est déroulé en février dernier dans les villes de Rabat et Tanger, en est une preuve édifiante. L’organisation très réussie et la qualité des installations sportives ont fait l’unanimité. Maintenant, comme dirait l’autre, il ne faut pas dormir sur ses lauriers, puisque tout travail est perfectible. Il faut capitaliser sur l’expérience et l’expertise de toutes ces années passées pour consolider les acquis. Car, en réalité, cette 6ème candidature du Royaume, dans le sillage du parcours remarquable du Onze national lors du dernier Mondial, est une formidable opportunité de maintenir le Maroc en orbite et sur les radars internationaux. Et, conséquemment, d’en récolter les retombées, notamment sur le plan touristique, d’autant que, pure coïncidence, le Royaume veut capter 26 millions de touristes… en 2030. Mais 2030, c’est demain. Alors, au boulot !
Par F.Z Ouriaghli