Par Fatima Ouriaghli, directrice des publications
Parti beaucoup trop tôt. Arraché brutalement et prématurément à une vie dont il ne connaissait pratiquement rien. Pris prématurément à des parents plongés aujourd’hui dans une souffrance indescriptible. C’est ça le triste destin de Adnane Bouchouf, un enfant de 11 ans tout juste, qui a poussé son dernier soupir de façon atroce, assassiné par une crapule perverse, un vil individu qui croupit actuellement, et on l’espère pour très très longtemps, derrière les barreaux.
Ce crime est barbare, odieux ! L’émotion et l’indignation sont collectives. Car chacun voit en cet enfant, si cruellement assassiné, un fils, un petit frère, un petit-fils… encore sous la brume de l’innocence. Une innocence dont a profité cet être machiavélique pour commettre son horrible forfait. Alors, au-delà de l’émotion, et face à une telle cruauté, l’instinct protecteur des parents que nous sommes se met en ébullition. Qui connaît en effet les pulsions destructrices qui habitent l’inconnu croisé dans la rue, le voisin, voire même parfois l’un de nos proches ?
Oui, nous sommes parfois entourés d’esprits criminels dont nous ne découvrons le vrai visage qu’une fois, malheureusement, l’irréparable commis. Et, malheureusement, si le meurtre de Adnane est très illustratif des crimes dont sont victimes les mineurs de la part d'individus crapuleux, il n’en reste pas moins que beaucoup d'autres enfants font l'objet d'agressions de toute sorte (sexuelles, violence…) parfois passées sous silence.
Aujourd’hui, il est peut-être temps de poser un vrai débat sur la protection des enfants en général et de briser tous ces tabous qui empêchent la société d’aborder avec eux certains sujets comme l’éducation sexuelle. Eveiller nos enfants, leur inculquer une certaine capacité de discernement, leur donner les clés pour sonner l’alerte en cas de comportement malsain à leur égard, revient uniquement à mieux les protéger. Sinon, tant que nous resterons prisonniers du «hchouma» et d’une certaine forme de pudeur, ils seront à la merci des pervers.