Par David William, directeur des rédactions
C’est encore reparti pour un tour ! La préfecture de Casablanca vit ce que vivent désormais plusieurs autres préfectures à travers le Maroc. La liberté des citoyens vient à nouveau d’être confisquée par les autorités en raison de la circulation active de la Covid-19.
Conséquence : les mesures restrictives ont été durcies, avec de surcroît un couvre-feu nocturne pour 14 jours au moins. C’est à se dire que ça ne finira jamais. A l’évidence, pas de sitôt, si l’on s’en tient à la logique «sanitaire» des pouvoirs publics :
• Si les cas de contamination augmentent sensiblement, on serre la vis, voire on procède à un reconfinement localisé.
• Si le nombre de cas baisse drastiquement, avec une circulation du virus mieux maîtrisée, on dessert l’étau en donnant plus de liberté aux citoyens.
En clair, c’est la stratégie du serpent qui se mord la queue. Car, il faut se rendre à l’évidence : si tant les autorités allègent les restrictions dans 14 jours, les contaminations repartiront à la hausse. Et rebelote ! Alors peut-on continuer à vivre de cette manière ? Non.
Tout cela est psychologiquement éprouvant, très anxiogène et difficile à gérer, avec une amère impression d’être continuellement en liberté conditionnelle. A la décharge cependant de ceux qui sont aux responsabilités, ils prennent les décisions qui leur semblent idoines, à un instant donné. Car s’ils restent passifs face à un coronavirus qui se propage rapidement et qui est devenu particulièrement létal au Maroc, ce sont eux que l’opinion publique va pointer du doigt.
S’ils pêchent par excès de prudence, ils exaspèrent des citoyens déjà passablement irrités par une pandémie qui, depuis plus de 6 mois, a foncièrement bouleversé leur vie, avec parfois des conséquences économiques et sociales dramatiques. Il faut donc trouver le juste milieu.
Ce qui est d’autant plus difficile que l’on est face à un virus vicieux, dont, finalement, on ne connaît que très peu de choses. Pendant ce temps-là… Pendant ce temps-là, en priorisant la santé des citoyens, on sacrifie l’économie. Avec le risque d’un drame social aux conséquences qui peuvent être encore plus dévastatrices. Bref, nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge