Ne soyons pas bougons. Ne soyons pas comme les Français, qui veulent tout et son contraire. Toujours grincheux. Toujours en train de rouspéter. Jamais satisfaits. Bref, comme le disait Charles de Gaulle : «Comment voulez-vous gouverner un pays qui a 246 variétés de fromage» ? Heureusement donc que nous ne sommes pas un pays à fromages. Nous n’avons pas non plus un sous-sol riche en pétrole qui fabrique des rentiers paresseux.
Nous n’avons que notre ambition, notre imagination et notre volonté d’aller de l’avant. Rien qu’avec ça, nous réalisons, quand même, des prouesses économiques. Ce qui ne nous exonère pas de critiquer, s’il le faut, ceux qui sont aux affaires. Histoire de faire avancer les choses.
Comme, par exemple, lorsqu’ils sont apathiques devant cette inflation qui lamine le pouvoir d’achat des citoyens et qui enfonce les plus démunis davantage dans la pauvreté. Il nous arrive ainsi d’agiter nos plumes braillardes pour nous plaindre. Mais pour la bonne cause. Mais il faut aussi, de temps à autre, fanfaronner sur les toits, sans triomphalisme, pour mettre sur orbite les acquis du Royaume.
Citons-en quelques-uns ! Le TGV, par exemple, très critiqué à ses débuts pour son coût (22,9 Mds de DH), est une belle réussite économique. Ce projet inédit dans son genre au Maghreb et sur tout le continent africain a permis d’accélérer la mobilité entre les deux métropoles et de fluidifier davantage le monde des affaires.
Le port Tanger Med s’inscrit dans la même veine, classé en mars 2022 dans le top 3 des ports à conteneurs les plus efficaces au monde, selon une étude américaine. Voilà deux bijoux dont les Marocains doivent être fiers. Tout comme ils peuvent l’être des performances réalisées par le secteur industriel, en particulier l’automobile avec ses 100 Mds de DH réalisés à l’export en 2022.
L’écosystème automobile national, composé de plus de 250 sous-traitants, produit actuellement 9 modèles de voitures. Aujourd’hui, le Maroc est le 1er producteur de véhicules passagers en Afrique, avec une capacité installée de près d’un million de véhicules par an. Premier, le Royaume l’est également en termes de réseau autoroutier : s'étendant sur 1.800 km, il est considéré le plus long en Afrique.
Comme dirait l’autre, petit à petit, le Maroc fait son nid… vers la modernité. Critiquons donc, mais ne faisons pas comme les Français : prenons le temps d’apprécier nos avancées à leur juste valeur. En n’oubliant pas que pour consolider notre dynamique de développement, Il faut constamment se comparer aux meilleurs.
Par F.Z Ouriaghli