◆ Au cours de la période 2020–2024, presque toutes les régions, à l'exception de certaines zones océaniques australes, devraient connaître des températures supérieures aux valeurs récentes.
Par M. Diao
La température moyenne mondiale de chacune des cinq prochaines années (2020–2024) devrait être supérieure d'au moins 1 degré Celsius (C) aux niveaux préindustriels (1850–1900). La probabilité que celle-ci dépasse 1,5°C pendant au moins une de ces années est de 20%. Telles sont les principales informations qui ressortent des nouvelles prévisions climatologiques publiées récemment par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Pour rappel, la température moyenne du globe est déjà supérieure d'1,0°C aux valeurs préindustrielles. La dernière période quinquennale a été la plus chaude jamais enregistrée. Cette situation inédite commande des mesures audacieuses de la part des Etats afin de limiter le réchauffement climatique, qui a des conséquences fâcheuses sur la vie humaine.
Le bulletin portant sur les prévisions annuelles à décennales du climat à l’échelle mondiale de l’OMM met sous le feu des projecteurs le défi à relever pour atteindre l'objectif fixé par l'Accord de Paris sur le changement climatique. Il s’agit de contenir, au cours du siècle, l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C.
La méthodologie adoptée
Du côté de l’organisation internationale spécialisée, l’on précise que les prévisions tiennent compte des variations naturelles du climat et de l'influence des activités humaines sur celui-ci. L’objectif étant d'offrir les meilleures prévisions possibles en matière de température, de précipitations, de configuration des vents et d'autres variables pour les cinq prochaines années.
Il convient tout de même de souligner que les modèles de prévision ne prennent pas en considération les modifications des émissions de gaz à effet de serre et d'aérosols enregistrées pendant le confinement résultant du coronavirus.
Cette approche s’appuie sur la très longue durée de vie de CO2 dans l'atmosphère. En effet, la baisse des émissions de CO2 cette année en raison du repli de l’activité des secteurs polluants (industrie, transport, etc.) lors du confinement, ne devrait pas conduire à une réduction des concentrations atmosphériques de CO2, à l'origine de l'augmentation de la température mondiale.