2022 constitue une année charnière pour l’implémentation de la Stratégie énergétique nationale.
Elle devrait voir la mise en service de pas moins de trois projets phares.
Par M. Diao
Si l’on se fie aux derniers chiffres de Masen, l’objectif de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique sera atteint cette année. Sachant qu’avant la hausse des objectifs en 2016 de la Stratégie énergétique nationale, la part précitée devait être atteinte dès 2020.
Ce retard n’a visiblement pas sapé la détermination des pouvoirs publics. Pour preuve, ceux-ci ont fixé la barre haut avec l’objectif de 52% qui devrait être atteint dès 2025, à en croire l’entité publique en charge du pilotage des énergies renouvelables au Maroc. Pour 2022 qui constitue aussi une année charnière pour la mise en œuvre de la Stratégie énergétique nationale, il est judicieux de faire l’inventaire de quelques projets qui doivent être mis en service.
L’éolien a le vent en poupe
Les projets des parcs éoliens de Taza, Boujdour et Aftissat devraient être mis en service en 2022. Dans le détail, le projet du parc éolien de Taza, de 150 MW, constitue la 1ère phase du Programme éolien intégré de 1.000 MW. Lancé par l’ONEE et ses partenaires (Société d’investissement énergétique et Fonds Hassan II pour le développement économique et social) en octobre 2010, le projet devrait générer 406 emplois directs (380 en phase de construction et 26 en phase d’exploitation). Notons que le projet en cours de développement et qui permettra au Maroc d’éviter l’émission de 300.000 Tco2/an, verra sa première phase (87 MW) mise en service au cours de cette année.
Le coût du projet du parc éolien de Taza tourne autour de 2,56 Mds de DH. Dans le même ordre d’idées, le projet du parc éolien de Boujdour (300 MW), dont la mise en service devrait être actée en deux phases en 2022, épargnera au Royaume l’émission de 790.000 Tco2/an. L’infrastructure, dont la réalisation a nécessité plus de 5,4 Mds de DH, sera à l’origine de la création d’environ 30 emplois directs et 300 emplois indirects. Ce projet est développé dans le cadre de la production privée d’électricité, à travers des contrats de fourniture et d’achat d’électricité (contrats PPA). Ceux-ci seront conclus entre l’ONEE et les partenaires privés sélectionnés à l’issue de processus d’appels d’offres internationaux pour la réalisation du Projet intégré de l’énergie éolienne de 850 MW développé par l’Office public.
Pour sa part, le parc éolien Aftissat II, de 200 MW, développé par la Société énergie éolienne du Maroc (EEM), s’inscrit dans le cadre de la loi n°13-09 relative aux énergies renouvelables. Près de 3 Mds de DH seront nécessaires pour sa réalisation. Ce projet, dont la mise en service est prévue cette année, évitera au Maroc l’émission de 700.000 Tco2/an à l’échelle nationale.