Pays hôte de la 9ème édition des Rencontres africaines pour l’efficacité énergétique qui s’est tenue à Casablanca le 5 mars, le Maroc se positionne en tant que leader dans la promotion de l’efficacité énergétique et du développement durable. Cet évènement d’envergure a connu la participation de 3 pays, à savoir le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, ainsi que la présence de plusieurs experts nationaux et internationaux en matière d’efficacité énergétique.

Sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, cette édition co-organisée par l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) et AOB Group, en partenariat avec la Société d’ingénierie énergétique (SIE), la Banque africaine de développement, le patronat ivoirien CGECI, et l’organisation internationale Mission Efficiency, a porté sur le thème «Aménagement et bâtiments durables : innovation, labélisations et financements».

Cet évènement a servi d’espace pour discuter des challenges et des leviers devant promouvoir l’efficacité énergétique, l’utilisation des énergies renouvelables ainsi que des matériaux de construction durable. Et ce, en contribuant à la mise en œuvre réussie des pratiques respectueuses de l’environnement dans le secteur des constructions, d’aménagement et aussi des matériaux. «Conscients du rôle primordial de ce secteur dans l’économie nationale et de l’importance de l’efficacité énergétique et du développement durable dans la chaîne de valeur du bâtiment, nous avons, entre autres initiatives, adopté en 2014 le règlement général de construction.

Ce dernier fixe les règles de performance énergétique et le seuil de consommation énergétique que les bâtiments eux-mêmes doivent respecter. Et ce, tout en assurant le contrôle nécessaire et en rationnalisant les besoins en chauffage et en climatisation», explique Mohamed Ouhmed, directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable. Pour sa part, Mohamed Benyahia, Directeur général de l’AMEE, rappelle que «le secteur du bâtiment et de l’éclairage pèse un peu plus du tiers de la consommation énergétique nationale. Il est deuxième consommateur avec 26% des bâtiments résidentiels et 8% du tertiaire.

C’est pour dire que dans ce secteur, l’efficacité énergétique est cruciale quand on sait les besoins futurs pour les équipements électroménagers, la production du froid et de la climatisation dans un contexte de réchauffement climatique». Les intervenants ont tour à tour abordé divers axes, dont la stratégie de résilience appliquée à l’aménagement et à la construction, l’innovation et la recherche et développement, le financement ainsi que le rôle de la coopération interafricaine dans l'accélération de la transition énergétique du continent. Des experts de renom ont participé à cette 9ème édition en partageant leurs expertises à travers des présentations stimulantes et des discussions interactives.

Pour concrétiser ce partage de bonnes pratiques en matière d’efficacité énergétique, un mémorandum de coopération entre l’AMEE et l’Institut français pour la transition énergétique et écologique des villes (Efficacity) a été signé. Cet accord vise à développer des outils logiciels d’aide à la conception de projets d’aménagement décarbonés à faible impact énergétique et environnemental, à l’échelle de quartiers. Ces rencontres africaines de l’efficacité énergétique s'inscrivent dans l'engagement continu du Maroc et du reste du continent dans la lutte contre le changement climatique à travers la transition énergétique dans les secteurs clés des économies africaines.