Depuis «lundi 16 mars, et jusqu’à nouvel ordre», tous les élèves sont cloitrés chez eux, en vertu de la décision prise par le ministère de l’Éducation nationale de suspendre les cours.

Crise liée au coronavirus oblige, les cours se déroulent désormais à distance, l’enseignement et l’apprentissage se poursuivant à travers les chaines de télévision, les contenus numériques dédiés ou l’organisation de classes virtuelles sur les différentes plateformes électroniques.

Dans ces conditions exceptionnelles, les examens du baccalauréat auront-ils lieu ?

Certains élèves croient que le Bac, cette année, ne pourra pas se dérouler dans des conditions normales. D’autres, par contre, pensent qu’il sera purement et simplement annulé, comme le véhiculent certaines informations sur les réseaux sociaux. 

Ces rumeurs prennent en réalité appui sur la décision prise par la France d’annuler les épreuves du Bac, hormis l'oral de français et des oraux de rattrapage en juillet. Seront donc pris en compte les notes du contrôle continu.

Mais le ministère a réaffirmé, à cet égard, que le Maroc n’a pas décrété une année blanche pour les étudiants. Et invite, par ailleurs, les citoyens à ne pas accorder de crédit à ces informations erronées et à vérifier toute information se rapportant au secteur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique auprès des services compétents. 

En outre, dans une déclaration à Finances News Hebdo, le ministre de tutelle, Saaïd Amzazi, a été très clair : «le Maroc n’est pas au même niveau de l’épidémie qu’en France ni à la même situation. Et donc, on ne peut absolument pas extrapoler la décision française au Maroc». 

Ainsi, opter uniquement pour le contrôle continu n’est pas forcément la bonne solution. D’ailleurs, la décision de reporter les vacances scolaires de printemps a été prise pour éviter de perturber l'apprentissage tout en respectant les règles strictes du confinement, mais aussi pour clôturer le programme scolaire. Dans cette optique, martèle Amzazi, «l’examen du bac est toujours maintenu. Nous sommes en train de travailler sur différents scénarios en fonction de la situation épidémiologique nationale et de la décision de la levée du confinement par les autorités sanitaires», assure-t-il.

Reda K. Houdaïfa