Par Mohammed Serghini, Agroéconomiste, Enseignant-chercheur au Département d’économie rurale de l’Ecole nationale d’agriculture de Meknès.
«Ce n’est que lorsque le puits s’assèche que l’on découvre la valeur de l’eau». Proverbe chinois.
L’eau est à l’origine de la vie sur terre, et sans elle notre planète serait sans âme. D’ailleurs, dans toutes les religions, dans tous les mythes et rituels, l’eau est synonyme de source de vie, essence de purification, guérisseuse.
Utilisée dans l’alimentation et l’hygiène, dans l’agriculture, dans l’industrie et pour produire de l’énergie. Autrement dit, l’eau est une ressource naturelle sur laquelle repose la quasi-totalité des activités humaines. C’est un élément majeur de la biosphère : elle représente 65 à 99% de la masse d’un organisme ou d’une cellule.
Selon les Nations unies «le droit à une eau potable et de qualité et à des installations sanitaires est un droit de l’homme, indispensable à la pleine jouissance du droit à la vie» (Résolution de l’assemblée générale de l’organisation des Nations Unies, juillet 2010).
Le droit à l’eau est universel et inaliénable. En effet, l’eau est un besoin humain fondamental; chaque personne a besoin de 20 à 50 litres par jour pour boire, cuisiner et se laver.
Certes, 71% de la surface de notre planète est recouverte d’eau, mais 97,4% des ressources hydriques sur terre sont salées. En termes quantitatifs, notre planète contient un volume d’eau d’environ 1,4 milliards de Km3. L’eau douce (1) ne représente que 2,6% de cette quantité, dont 2% sont gelés de façon quasi-permanente dans les calottes polaires et glaciers.
Il ne reste donc que 0,6% de l’eau douce pour que tous les habitants de notre planète puissent couvrir leurs besoins. Sa disponibilité dans chaque endroit du globe est donnée par la différence entre les précipitations et l’évaporation, c’est-à-dire l’écoulement.
L’eau est omniprésente, sous de multiples formes. Elle se déplace et se transforme suivant, d’une façon perpétuelle, son cycle entre mers, océans, rivières, lacs, sols, végétaux et atmosphère.
Grâce à l’énergie solaire, le cycle externe perpétuel de l’eau fonctionne par évaporation, condensation et précipitation. Les ressources en eau renouvelables sur terre sont uniquement fournies par les précipitations (2) sur les continents, estimées à 119.000 Km3 par an, dont 74.000 Km3 s’évaporent dans l’atmosphère. Les 45.000 Km3 restants s’écoulent dans les lacs, réservoirs et cours d’eau ou s’infiltrent dans le sol et réapprovisionnent les nappes souterraines. Ils représentent ainsi ce que l’on appelle communément les «ressources en eau». Cependant, la quantité d’eau économiquement viable pour la consommation humaine est de 9.000 à 14.000 Km3, soit une goutte dans l’océan par rapport à la totalité des quantités d’eau dont dispose notre planète (FAO, 2008).
Certes, les réserves d’eau dont dispose la planète semblent suffisantes pour répondre à l’ensemble des besoins, mais le problème majeur que pose cette ressource vitale, est sa répartition inégale à l’échelle mondiale. En effet, plus de 70% de l’eau douce se trouve en Amérique et en Asie. Neuf pays (le Brésil, la Russie, les Etats-Unis, le Canada, la Chine, l’Indonésie, l’Inde, la Colombie et le Congo) collectent à eux seuls plus de 60% des ressources en eau douce mondiale.
Le continent américain qui accueille 8% de la population mondiale, possède 15% des ressources en eau douce, alors que le continent asiatique en reçoit 36% et abrite plus de 60% de la population mondiale. Le bassin de l’Amazone reçoit 15% des précipitations mondiales pour 0,3% de la population du globe tandis que la Chine en reçoit 7% alors que le pays compte presque le quart de la population mondiale. L’inde avec 16% de la population mondiale ne dispose que 4% des ressources en eau mondiale. Avec 16% de la population mondiale, notre continent reçoit environ 9% des ressources en eau sur terre.
Les zones arides et semi-arides : déserts africains, Afrique du Nord, zones arides de l’Ouest australien, Sud Ouest des Etats-Unis, proche et Moyen-Orient, représentent plus du tiers de la surface des continents n’ont accès qu’à seulement 2% du volume annuel utilisable (pluies, sources surfaciques et sub-surfaciques).
Certains pays disposent de ressources extrêmement faibles, voire quasi-nulles, c’est le cas du Koweït, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Malte, Singapour, Chypre, Libye, Jordanie.
Certains pays riches en ressources hydriques peuvent avoir des régions qui souffrent de sécheresse. C’est le cas de l’Inde. Faisant partie des «puissances de l’Or bleu», ce pays possède des régions désertiques alors que d’autres sont balayés et inondés par les pluies de la mousson.
Enfin, il y a des disparités en matière d’accès à l’eau entre les zones rurales et urbaines. Sur les 161 millions ayant recours à des eaux de surface non traitées (puisées dans des lacs, des cours d’eau ou des canaux d’irrigation), 150 millions vivent en zones rurales (UNICEF et OMS, 2019).
Selon les Nations Unies, plus de 2 milliards de personnes vivent dans des régions soumises à un stress hydrique (voir l’encadré) et quelque 3,4 milliards de personnes, soit 45% de la population mondiale, n’ont pas accès à des installations d’assainissement suffisamment fiables (ONU, 2021).
L’utilisation des ressources en eau
L’eau est utilisée par l’homme essentiellement pour trois usages qui sont l’agriculture (70%), l’industrie (20%) et l’usage domestique (10%).
Ces pourcentages représentent les moyennes mondiales. Or, la répartition des prélèvements d’eau entre les secteurs est très inégale selon le degré de développement des pays. En effet, l’utilisation d’eau douce est majoritairement à usage agricole dans les pays en développement (plus de 85% en Afrique et en Asie), alors que dans les pays développés l’usage de l’eau concerne davantage l’industrie. A titre d’exemple, les Etats-Unis et l’Europe utilisent respectivement 45% et 50% des prélèvements pour l’industrie et la production d’énergie.
A noter que 62% de l’eau potable proviennent des eaux souterraines, les 38% restant proviennent des eaux superficielles (torrents, rivières et lacs).
Dans certaines régions du monde, les eaux souterraines constituent l’unique source d’approvisionnement en eau. Or, une grande partie des nappes souterraines, souvent partagées entre plusieurs pays, est non renouvelable ou ne se reconstitue que très lentement. La pression sur les ressources en eau a fait que 20% des nappes souterraines sont surexploitées (ONU, 2015).
La pollution des ressources en eau
Au 21ème siècle, les défis liés à la gestion des ressources en eau ne sont pas uniquement d’ordre quantitatif. Ils renvoient également à la qualité de la ressource. En effet, il ne s’agit pas seulement d’avoir accès à l’eau, encore faut-il qu’elle soit propre à la consommation. Malheureusement, dans plusieurs régions du monde, à la rareté des ressources hydriques s’ajoute la pollution qui impacte négativement les écosystèmes et constitue une menace pour la santé publique puisqu’elle entraîne leur dégradation.
A la rareté des ressources en eau s’ajoute la pollution induite par l’augmentation des activités industrielles, agricoles et aux rejets domestiques. La pollution agricole concerne d’abord les excès de fertilisation azotée, qui contaminent les nappes phréatiques et les rivières par les nitrates. Ce secteur utilise également des pesticides qui se retrouvent dans l’eau, par infiltration ou ruissellement. Les eaux usées générées par les besoins et les activités humaines sont une autre source de pollution. A cela s’ajoutent d’autres polluants issus des activités industrielles.
On estime à 2.250 km3 par an, le volume d’effluents qui sont rejetés dans l’environnement : 330 km3 d’eaux usées urbains, 660 km3 d’eaux usées industrielles et 1.260 km3 d’eau de drainage des terres agricoles (FAO, 2021). Dans les pays en développement, 90% des eaux résiduaires et 70% des déchets industriels sont rejetés sans traitement préalable dans les eaux de surface. A titre d’exemple, le Gange indien reçoit 1,1 million de litres d’eau par minute d’eaux d’égout à l’état brut, chiffre alarmant quand on sait qu’un gramme d’excrément peut contenir 10 millions de virus, un million de bactéries, 1.000 kystes parasitaires et 100 œufs de vers intestinaux (Claire, Bordes, 2014).
Certes, l’eau est essentielle à toute vie, mais polluée, elle devient mortelle. En effet, les Nations Unies estiment que, chaque année, environ 1,7 million d’individus meurent de diarrhées (dont 45% en Afrique subsaharienne, 40% en Asie du Sud-est et 15% dans le reste du monde). La plupart de ces diarrhées sont dues à l’insalubrité de l’eau (ONU, 2008).
Selon l’Organisation mondiale de la santé, 80% des maladies du monde en développement seraient liées à la qualité de l’eau. Le manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement est la première cause de mortalité dans le monde. On estime également que la dégradation de la qualité des ressources en eau a déjà réduit la biodiversité d’un tiers dans les cours d’eau, les lacs et les zones humides de notre planète. Autrement dit, la pollution des ressources en eau est une menace mondiale. Malheureusement, plus la population mondiale augmente, plus la consommation s’intensifie, plus les rejets d’eaux usées et d’effluents augmentent, polluant et dégradant les écosystèmes aquatiques.
Les perspectives !
Indispensables au fonctionnement biologique humain et fondamental pour le développement économique des nations, les ressources en eau sont menacées et désormais considérées comme un bien rare dans plusieurs régions de notre planète. En effet, face à une «offre» plus ou moins fixe, la demande est de plus en plus importante. Autrement dit, les ressources en eau de notre planète sont sous pression. Selon les Nations Unies, au cours des 100 dernières années, l’utilisation mondiale d’eau a été multipliée par 6 et continue d’augmenter rapidement de près de 1% par an (ONU, 2020).
La croissance démographique, l’urbanisation et l’amélioration du niveau de vie, notamment dans les pays en développement entraîneront une augmentation substantielle en eau potable. Les prélèvements d’eau à usage industriel augmenteront également. Le recours à l’irrigation, pour répondre aux besoins alimentaires d’une population mondiale en expansion, se traduira certainement par une augmentation des prélèvements d’eau à usage agricole. En effet, l’irrigation va devenir de plus en plus indispensablepour répondre à l’augmentation des besoins alimentaires. N’oublions pas qu’en 2050, l’agriculture devra nourrir 9 milliards d’individus.
Certes, nous pouvons survivre avec quelques gorgées d’eau par jour, mais les quantités d’eau que nous consommons quotidiennement à travers la nourriture sont bien plus importantes. A titre d’exemple, il faut 1.500 litres d’eau pour produire 1kilo de blé, 300 à 400 litres pour un kilo de sucre et 15.000 litres un kilo de viande.
Selon le troisième rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau (2009), les quantités prélevées par l’agriculture vont augmenter de 14% dans les trente prochaines années et, dans le même temps, la superficie des terres irriguées augmentera de 20%.
Le monde aura besoin de 60% de nourriture en plus d’ici à 2050 pour garantir la sécurité alimentaire d’une population estimée à 9 milliards. Or, il faudra relever ce défi avec moins d’eau en raison des conséquences du changement climatique (voir l’encadré), de la croissance démographique, de l’urbanisation et d’une forte compétition pour l’accès à l’eau (OCDE, 2012).
L’eau source de conflits
Certes, à la différence des ressources fossiles telles que le pétrole et le gaz, l’eau est une ressource plus ou moins rapidement renouvelable, mais son inégale répartition, aggravée par tout un ensemble de facteurs (croissance démographique, évolution des habitudes de consommation, pollution et le changement climatique) risque de devenir une source de conflits notamment dans les contextes transfrontaliers. En effet, il existe 263 bassins internationaux (fleuves, lacs et nappes souterraines) partagés par au moins deux pays.
Ces bassins représentent 60% des réserves en eau et polarisent 40% de la population mondiale (ONU, 2009).
Les tentions apparaissent entre pays en amont et pays en aval du fleuve principalement lorsque le pays amont décide de mettre en place des infrastructures (barrages, centrales hydroélectriques…). Le risque pour le pays en aval est la perte d’une partie du débit du fleuve. Or, un pays qui manque d’eau est un pays qui ne peut ni nourrir sa population, ni se développer. D’ailleurs, la quantité d’eau par habitant est considérée comme un indicateur du développement économique.
En matière de partage des ressources en eau transfrontières, les Nations Unies ont recensé 300 zones de conflits potentiels (différent Israélo Palestinien, Iran et Irak dans la région du Tigre et de l’Euphrate, haut risque de conflit entre l’Ouzbékistan, le Kazakhstan et le Tadjkistan,…). Mais en dépit de la multiplicité des déclarations incendiaires faites par les responsables politiques, au cours des 50 dernières années, seuls 37 conflits armés ont été provoqués par des différends liés à l’eau, dont 27 ont opposé la Syrie et Israël à propos du Jourdain et du Yarmouk. La raison, c’est que l’eau est une ressource si vitale que les pays n’ont souvent d’autres choix que de trouver une solution commune» (Ibrahima Sylla, janvier 2011).
En guise de conclusion, on peut dire que la sécurité alimentaire au 21ème siècle sera intimement liée à la protection des ressources en eau, dans un contexte de changement climatique et de perte de biodiversité. Et comme le souligne le directeur de la FAO, Dr. Qu Dongyu «la dégradation des terres et la pénurie d’eau ne disparaîtront pas et l’ampleur du défi peut faire frémir, mais que ce soit en tant que cultivateur des terres ou consommateurs des aliments, chaque changement de comportement, aussi petit soit-il, nous approche d’une transformation éminemment souhaitable de nos systèmes agroalimentaires mondiaux» ( FAO, 2021).
Il y a donc urgence à modifier nos comportements pour préserver les ressources hydriques et les équilibres des écosystèmes de notre planète. Et n’oublions pas que «Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants». Antoine de Saint-Exupéry.
Le stress hydrique
Sur la base d’un indicateur proposé en 1986 par le chercheur suédois Falkenmark, qui établit un niveau minimum de ressources hydriques pour assurer une qualité de vie acceptable dans un pays moyennement développé dans une zone aride, on distingue trois situations de stress hydrique :
- Situation de tensions potentielles entre ressources et besoins quand la quantité d’eau par habitant et par an est inférieure à 1.700m3;
- En deçà de 1.000 m3 par habitant et par an, on parle de pénurie chronique; et
- En deçà de 500 m3, on considère que le pays fait face à une pénurie absolue d’eau.
Pour la FAO, le stress hydrique se calcule comme étant égal au total des prélèvements d’eau douce pour tous les grands secteurs (agriculture, industrie et collectivités) par rapport au total des ressources en eau renouvelables, après prise en compte des débits écologiques.
Selon cette organisation onusienne, au niveau mondial, le stress hydrique a atteint une moyenne de 18% en 2018; il est de 8,3% pour l’Europe, entre 45 et 70% en Asie de l’est et de l’ouest, supérieur à 70% en Asie centrale et en Asie du sud et supérieur à 100% en Afrique du nord (FAO, 2021).
A souligner, qu’un niveau de stress hydrique supérieur à 100% signifie que les prélèvements totaux d’eau dépassent les quantités disponibles. Les pays dans cette situation sont en train d’utiliser les ressources non renouvelables, comme les eaux souterraines fossiles. C’est une situation indésirable et non soutenable.
Près du quart de la population mondiale, soit 1,7 milliard de personnes, vivent dans des régions où les nappes souterraines sont surexploitées. Selon l’hydrologiste canadien Tom Gleeson «les pays qui surexploitent l’eau souterraine de la façon la plus significative sont les Etats-Unis, l’Inde, la Chine, le Pakistan, l’Iran, l’Arabie Saoudite et le Mexique, et les populations les plus nombreuses qui en subissent les conséquences sont en Inde et en Chine».
D’après les Nations Unies, à l’horizon 2025, les deux tiers de la population mondiale sera touchée par le stress hydrique ou pénurie d’eau. Déjà, 37 pays dans le monde connaissent un stress hydrique élevé, notamment dans le bassin méditerranéen, où la pression sur les ressources en eau se fait plus forte (WRI, 2013).
A noter que le stress hydrique peut toucher certaines régions froides où le gel peut empêcher la formation de l’eau liquide. Et parmi les conséquences du stress hydrique on peut citer :
- Une baisse des rendements, ce qui impacte négativement les revenus des agriculteurs;
- Un recours structurel aux importations pour satisfaire la demande en produits alimentaires;
- Un risque accru des feux de forêt;
- Une accentuation des tensions sociales et politiques, il peut être source de conflits plus ou moins violents.
Le réchauffement climatique
Induit par le changement climatique, le réchauffement climatique est une réalité largement reconnue dans la communauté scientifique. C’est un processus global et progressif étroitement lié aux modes de production et de consommation contemporains, fortement émetteurs de gaz à effet de serre.
Caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes, le réchauffement climatique est en train de modifier d’une façon durable les équilibres météorologiques.
Certes, les projections sur les précipitations, qui sont en fonction des scénarios d’émission de gaz à effet de serre, restent incertaines, mais une chose est sûre, c’est que le cycle hydrologique sera accéléré, amplifié et que sa variabilité va augmenter; la fréquence des évènements extrêmes, tels que sécheresses et inondations augmentera.
Le réchauffement climatique aggravera la situation de stress hydrique des régions déjà touchées et générera un stress hydrique dans les régions où les ressources en eau sont pour l’instant abondantes.
La pénurie physique d’eau est souvent un phénomène saisonnier et non chronique, mais le changement climatique est susceptible d’altérer la disponibilité de la ressource tout au long de l’année dans plusieurs régions. La qualité de l’eau se détériore suite à l’augmentation de sa température, d’une quantité réduite de l’oxygène dissous et d’une faible capacité d’autoépuration des plans d’eau douce. De nombreux écosystèmes, en particulier les forêts et les zones humides, sont également en danger (Nations Unies, 2020).
L’Organisation météorologique mondiale vient de publier un nouveau rapport sur l’année 2021 et le moins que l’on puisse dire, c’est que les nouvelles ne sont pas bonnes. En effet, les quatre indicateurs clés du changement climatique – les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation du niveau de la mer, la chaleur et l’acidification des océans – ont établi de nouveaux records en 2021. Les conditions météorologiques extrêmes, signe quotidien du changement climatique, ont entraîné de lourdes pertes humaines et des centaines de milliards de dollars de pertes économiques. Elles ont déclenché des chocs pour la sécurité alimentaire et hydrique et des déplacements de populations qui se sont accentués en 2022. La température mondiale moyenne en 2021 était d’environ + 1,11oC au-dessus du niveau de l’ère préindustrielle.
C’est la raison pour laquelle, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, alerte sur l’échec de l’humanité à lutter contre le réchauffement climatique et invite à se réveiller avant que la «maison monde» ne parte en cendres (OMM, 2022).
_________
(1) L’eau douce est une eau qui contient moins de 2 grammes de sels minéraux par litre.
(2) Elles varient fortement d’une région du monde à l’autre; elle atteint plus de 3.400 mm par an dans les régions tropicales et elle est de moins 100 mm par an dans les régions désertiques.